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Reporters sans Frontières dresse sa liste des chefs d’État «indésirables»

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Assassinats de journalistes, emprisonnements de blogueurs, censure… l’ONG Reporters sans frontières dénonce, dans une vidéo mise en ligne le 19 décembre, les atteintes à la liberté de l’information qui, selon les données de l’association, sont encore très nombreuses. La situation reste très préoccupante en 2013 comme l’indique le bilan bilan annuel publié quelques jours auparavant.

De Vladimir Poutine à Bachar al-Assad

Dans cette nouvelle campagne, intitulée Great People, Reporters sans frontières et son agence BETC mettent en scène des images de personnalités politiques de différents pays, dans leur vie quotidienne ou dans des postures de « communication », sur fond de berceuse pour enfants.

Par cette succession d’images, Reporters sans frontières veut rappeler que le travail des journalistes indépendants est indispensable pour que ces images ne restent pas l’unique source d’information pour le monde.

De Vladimir Poutine à Bachar al-Assad, en passant par Silvio Berlusconi et Kim Jong-un, Reporters sans frontières dresse un portrait croisé de ses « indésirables ».

Ce n’est pas la première fois que Reporters sans frontières met en scène ces acteurs de la scène politique mondiale. A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai dernier, l’ONG avait publié une liste de 39 prédateurs de la liberté de l’information, chefs d’Etats, hommes politiques, chefs religieux, milices et organisations criminelles qui censurent, emprisonnent, enlèvent, torturent et parfois assassinent les journalistes et autres acteurs de l’information. La campagne de publicité de l’ONG avait alors repris les plus connus de ces personnages dans une posture qui représente leur attitude vis-à-vis de la presse.

Les prédateurs de la liberté de la presse

Pour cette année 2013, cinq nouveaux prédateurs avaient rejoint la liste de Reporters sans frontières : le nouveau président chinois Xi Jinping, le groupe djihadiste Jabhat Al-Nosra en Syrie, les membres et partisans des Frères musulmans en Egypte, les groupes armés baloutches du Pakistan et les extrémistes religieux des Maldives.

Et quatre prédateurs ont disparu de la liste : l’ancien ministre somalien de l’Information et des Télécommunications, Abdulkadir Hussein Mohamed ; le président birman Thein Sein, dont le pays connaît une ouverture sans précédent, malgré une situation instable ; le groupe ETA, ainsi que les forces de sécurité du Hamas et de l’Autorité palestinienne, dont les exactions envers les médias sont en sensible diminution.

« Ces prédateurs de la liberté de l’information sont responsables des pires exactions contre les médias et leurs représentants. Leurs actions sont de plus en plus efficaces : 2012 a été une année historiquement violente pour les acteurs de l’information, avec un nombre record de journalistes tués », avait alors expliqué Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.

« La Journée mondiale de la liberté de la presse, instaurée à l’initiative de Reporters sans frontières, doit être l’occasion de rendre hommage à tous les journalistes, professionnels et amateurs, qui payent leur engagement de leur vie, leur intégrité physique ou leur liberté, et de dénoncer l’impunité dont bénéficient ces prédateurs. »

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