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Stars et dictateurs, une histoire d’amour… et d’argent

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La chanteuse américaine Mariah Carey a créé un véritable scandale en acceptant de chanter pour le président angolais Jose Eduardo dos Santos, considéré par les associations de défense des droits de l’homme comme un dictateur au pouvoir depuis 33 ans.

Un million de dollars pour chanter devant le président angolais

Pour sa prestation au cours d’un gala pour la Croix Rouge, organisé à Luanda la semaine dernière, la chanteuse aurait touché un million de dollars.

« On dirait que Mariah Carey raffole de l’argent des dictateurs », a commenté Thor Halvorssen, président de la Human Rights Foundation, rappelant que la chanteuse s’était déjà produite devant le fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Khadafi. « C’est le triste spectacle d’une artiste internationale achetée par un Etat policier impitoyable pour divertir et blanchir la kleptocratie du duo père-fille au pouvoir qui a accumulé des milliards de richesse de manière illégale, alors que la majorité des Angolais vit avec moins de 2£ par jour », a encore ajouté le directeur.

Sur la scène artistique mondiale, Mariah Carey n’est pas la première à avoir exposé ses talents à certains dirigeants jugés « infréquentables » par les organisations de défense des droits de l’homme.

Kanye West au mariage des dictateurs kazakhs

Le rappeur américain Kanye West a fait parler de lui en septembre dernier en se rendant à Almaty, au Kazakhstan, pour le mariage du petit-fils du président Noursoultan Nazarbayev. Un président qui dirige son pays d’une main de fer depuis vingt-trois ans et qui a, entre autres, rendu passible de peines de prison toute insulte à son « honneur » et à sa « dignité ».

La star aurait touché 3 millions de dollars pour sa prestation au Grand Tulip Hotel de la capitale kazakh.

Jennifer Lopez chante pour le président du Turkménistan

Pour ses 56 ans, en juin 2013, le dictateur turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov s’est offert un « Happy Birthday » à la Marilyn Monroe. Et pour compenser l’absence de la star historique, le président du Turkménistan a fait appel aux talents de Jennifer Lopez.

Considéré comme l’une des pires dictatures du monde, le Turkménistan arrive quasiment ex-æquo avec la Corée du Nord en termes de liberté de la presse.

La chanteuse avait alors vainement tenté de présenter ses excuses en affirmant qu’elle n’avait pas connaissance de la situation au Turkménistan avant de se rendre sur place.

Sting en Ouzbékistan

En février 2009, c’est le chanteur Sting qui avait provoqué un scandale en se produisant sur une scène ouzbèque, lors d’un concert organisé par la fille du président et dictateur Islam Karimov, en poste depuis 1990 et connu pour sa pratique de la torture, des assassinats organisés et du muselage de la presse.

Le chanteur Sting avait tenté de justifier sa présence en Ouzbékistan en affirmant que le concert avait été sponsorisé par l’Unicef, ce que l’organisation avait démenti.

Beyoncé chante pour le clan Khadafi

C’est lors d’une petite soirée organisée en l’honneur d’Hannibal Khadafi, un des fils de l’ancien dictateur libyen, que la chanteuse américaine Beyoncé a créé le scandale en 2009. Pour une heure de spectacle ultra-privé – les billets ayant été vendus 8 380 euros l’unité – la chanteuse avait touché 1,4 million d’euros.

Animée par le fils du dictateur libyen en personne, la soirée s’était déroulée dans un nightclub de l’île de Saint Barthélémy.

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