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Thaïlande: les «chemises jaunes» ont investi le siège du gouvernement

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Les « chemises jaunes » thaïlandaises sont déterminées à faire tomber le gouvernement de Yingluck Shinawatra. En à peine quelques heures, ces manifestants qui menacent le pouvoir depuis près d’un mois ont pénétré les locaux du gouvernement, sans que les forces de l’ordre aient semblé opposer une quelconque résistance.

Ambiance de fête dans les locaux du gouvernement

Après deux jours de tension, ils sont entrés mardi 3 décembre, forçant sans encombre les barrages de sécurité et parvenant même à faire entrer un camion dans le bâtiment, dans une ambiance très festive, alors même que la police avait déserté les lieux afin d’éviter de nouveaux affrontements.

« Afin de réduire la tension entre les manifestants et la police, les barrières ont été ouvertes afin de laisser les manifestants entrer dans l’enceinte », a ainsi déclaré le lieutenant-colonel de la police, Kirsana Pattanacharoen, lors d’une conférence de presse retransmise à la télévision.

« Chemises jaunes » contre « chemises rouges »

Ces « chemises jaunes », principalement composés de Thaïlandais issus de la bourgeoisie conservatrice ou des mouvements royalistes manifestent contre un récent projet de loi d’amnistie. Ce dernier pourrait permettre le retour en Thaïlande de Thaksin Yingluck, qui n’est autre que l’actuel frère de l’actuelle Premier ministre, lui-même ancien Premier ministre.

Même si ce projet de loi a été rejeté par le Sénat, la personnalité du milliardaire et populiste Thaksin Yingluck, accusé de malversations financières et en exil à l’étranger pour échapper à sa peine, cristallise les ressentiments des « chemises jaunes » qui refusent de déposer les armes.

Face à eux, les « chemises rouges ». Ces derniers se sont largement fait connaître en 2010 lorsqu’ils ont occupé la capitale, Bangkok pour demander la chute du gouvernement. Cette crise avait fait 90 morts et 1 900 blessés. Ces « chemises rouges » sont composées de personnes issues de milieux ruraux et de zones urbaines défavorisées.

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