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Traditions et coutumes de Noël autour du monde

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GUATEMALA – « Feliz Navidad »

Au Guatemala, les festivités démarrent à partir du 14 décembre. Les Guatémaltèques croyants entament alors deux semaines de neuvaines et de processions. Parmi elles, les « Posadas » sont caractéristiques du pays. Chaque soir, une grande procession réunit plusieurs centaines de personnes dans les villes et villages. Les pèlerins cheminent de maison en maison jusqu’à en choisir une dans laquelle ils resteront toute la soirée pour une grande fête.

Dans les villages, les artisans fabriquent toutes sortes de crèches, de santons et de couronnes qui serviront à décorer les maisons. Sur les marchés, on trouve également le célèbre et coloré « aserin », de la poudre de bois teintée de plusieurs couleurs qui sert à décorer les crèches ainsi qu’à tracer les chemins des santons.

Traditionnellement, chaque famille achète une piñata remplie de friandises. Celles-ci peuvent alors prendre la forme d’un santon, de l’Enfant Jésus ou du Père Noël.

Le jour de Noël, les membres de chaque famille se réunissent pour un repas traditionnel à base de tamales, des petites galettes garnies. Les festivités cessent le 8 janvier, jour de l’Épiphanie.

ROUMANIE – « Un Crăciun Fericit »

Noël commence véritablement le soir du réveillon pour les Roumains. Un arbre de Noël est installé dans chaque maison, les familles le décorent avec des noix, des marrons, des noisettes ou encore des friandises emballées dans du papier. Le sapin sera conservé jusqu’à la Saint-Jean, le 8 janvier.

Une fois le sapin décoré, les enfants se retrouvent et vont, de maison en maison, chanter les traditionnels chants de Noël qui annoncent la naissance du Christ.

Les Roumains ne pourraient pas fêter Noël sans avoir, les jours précédents, préparer le repas, à base de porc. Les familles sont très attachées à la traditionnelle « cuisine de cochon » de Noël.

Une autre tradition très répandue pour fêter la fin de l’année : chasser la peur et le blasphème. Des groupes d’enfants font du porte à porte accompagnés de « Turca » et « Capra », deux marionnettes déguisées en mufles, qui mourront à la fin de la saynette, afin de symboliser l’année qui meurt.

Les Roumains ont récemment renoué leurs liens avec Noël, mais pendant l’ère soviétique, le mot Crăciun (« Noël ») avait été banni du vocabulaire. Mos Crăciun (« le Père Noël ») avait alors été remplacé par Mos Cevlă (« Le Père du Gel »).

LIBAN – « Mila Majid »

Au Liban, Noël est une tradition incontournable. Tellement incontournable que certains musulmans décorent, eux aussi, un sapin dans leur maison. Le 24 décembre, la tradition veut que les membres d’une famille rendent visite aux plus vieux de la tribu. Ils leurs apportent quelques cadeaux et friandises, en retour, ceux-ci leur rendront visite pour le réveillon de fin d’année. Dans les différentes paroisses, un concours de la plus belle et grande crèche semble avoir été lancé. Les communautés rivalisent d’originalité et d’ingéniosité pour créer la plus belle représentation de la Nativité.

Dans chaque maison, le sapin est décoré depuis le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe. Le 24 au soir, la famille se retrouve autour d’un grand dîner durant lequel on mange le « moghli », un dessert qui célèbre la naissance du Christ. Puis, les familles se dirigent vers les églises pour l’office de Noël. La communauté arménienne célèbre particulièrement l’Épiphanie, le 6 janvier. Dans certains quartiers mixtes, on profite de ces traditions pour rejouer Noël une deuxième fois, deux semaines après.

MADAGASCAR – « Tratry ny Krismasy »

Noël est l’occasion, pour les Malgaches vivant dans des petits villages très reculés, de rejoindre les villes plus peuplées. Tout le monde se dirige vers les églises où sont organisées de grandes cérémonies, de véritables tableaux vivants que les paroisses mettent des semaines à organiser et qui font le ravissement des fidèles, toutes religions confondues, pour l’occasion. Les églises sont pleines et les cérémonies longues. Certains sont amenés à dormir sur place jusqu’au lever du jour. Ils assistent alors à l’office du 25 et repartent dans leurs villages.

Dans les familles plus aisées, la tradition des cadeaux n’est pas encore totalement adoptée, en revanche, il est quasiment obligatoire de porter, le jour de Noël, des vêtements neufs.

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NOUVELLE-ZELANDE – « Merry Christmas »

À l’autre bout du monde, les Néo-Zélandais sont parmi les premiers à fêter Noël. Compte tenu de leur position sur la planète, le 25 décembre tombe en plein été austral, et tout le monde est en vacances. C’est donc sur la plage, autour d’un barbecue, qu’ils fêtent Noël chaque année. Pas de sapin non plus, la Nouvelle-Zélande a son propre arbre de Noël. Les fleurs rouges écarlates sont caractéristiques du Pohutukawa. Malgré tout, quelques nostalgiques aimeraient sans doute profiter, au moins une fois, d’un Noël enneigé, c’est sans doute pour cela que certains Néo-Zélandais laissent un peu de fausse neige sur le rebord de leurs fenêtres.

CAMEROUN – « Joyeux Noël »

Le 25 décembre tombe en plein mois de vacances pour les petits Camerounais qui sont réquisitionnés pour aider à la récolte du café et des arachides. Le 24 au soir, chaque village se réunit sur la place principale. Tous les croyants participent à l’office de Noël et écoutent la parole de Dieu. On allume un grand feu et tout le monde tourne autour, danse et chante, jusqu’au lever du jour, au rythme du balafon (« tambour ») et du mvet (« sorte de lyre »).

PHILIPPINES – « Malicayang Pasko »

Les Philippins sont certainement ceux qui célèbrent Noël le plus longtemps. Dès le mois de septembre, les rues de certaines régions sont décorées et éclairées. On se met également à chanter des chants de Noël. Les Philippins sont impatients. À partir du 16 décembre, tous les croyants se rendent quotidiennement à la messe, à 4 h du matin, jusqu’au 24 décembre. Ce jour-là, un couple est choisi pour symboliser Marie et Joseph. Pour illustrer les paroles de l’Évangile selon lesquelles les parents de Jésus n’ont pas trouvé de place à l’auberge le jour de la naissance, ce couple va de maison en maison avant d’être accueilli dans l’église pour la messe de Noël.

La femme qui illustre Marie a ensuite le privilège de porter l’Enfant Jésus dans la crèche. La foule de fidèles défile alors devant le nouveau-né. Les familles retournent ensuite dans leurs maisons et participent au traditionnel repas de Noël. Ce soir-là, de nombreux groupes de chanteurs passent de maison en maison pour chanter quelques cantiques de Noël.

MALAWI – « Merry Christmas »

Noël revêt une importance vraiment singulière au Malawi. Pour célébrer ce jour, les habitants économisent de la nourriture des semaines durant. Le jour venu, les membres de quelques villages se retrouvent et mettent toutes ces économies en commun. Pendant toute une nuit, ils vont chanter et danser, jusqu’au lever du jour. Pour les chrétiens, cette fête est encore plus importante. Par groupes, ils se rendent à la mission la plus proche de chez eux, marchant pendant des heures. Des centaines de croyants se retrouvent le 24 au soir dans chaque mission.

Épuisés, ils s’allongent souvent par terre, attendant le son de la cloche qui les appelle à l’office de la Nativité. La cérémonie est tellement joyeuse que beaucoup de non croyants se joignent à la célébration. La tradition veut que chaque fidèle offre un cadeau à l’Enfant Jésus. C’est alors un véritable défilé qui s’organise devant la crèche, épingles, morceaux de tissu, œufs, savons et autres objets insolites sont déposés aux pieds du nouveau-né.

FINLANDE – « Hyvää Joulua »

Noël en Finlande, c’est le printemps dans les maisons. Pour l’occasion, tout est rangé, nettoyé, lustré, astiqué. Rien ne dépasse. Le traditionnel sapin est surmonté d’une étoile de paille, souvent fabriquée par les enfants. Aux branches, des figurines en paille représentent des chèvres, car en Finlande, c’est une chèvre qui apporte les cadeaux aux enfants. Les festivités commencent dès le début du mois de décembre. Pendant un mois, la tradition veut que les Finlandais s’invitent entre amis ou voisins et passent de longues soirées à chanter, jouer ou simplement bavarder.

Le « glögi », un vin chaud, sucré et épicé, est bu sans modération. Le 24 décembre, le dîner est servi à 20 h. Les familles se dirigent ensuite vers les cimetières pour rendre hommage à leurs ancêtres avant de se rendre à l’office de Noël, en traîneau. Les Finlandais prolongent les festivités, le 26 décembre, car le jour de la Saint-Stéphane est un jour de vacances.

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