Site icon La Revue Internationale

Transparency International: côté corruption, la France peut mieux faire

[image:1,l]

L’organisation non gouvernementale Transparency International établit chaque année un classement annuel des pays les moins corrompus grâce à l’indice de perception de la corruption, calculé à partir des données recueillies par 13 institutions internationales, dont le Forum économique mondial et la Banque mondiale. 

Des progrès à faire

Comme en 2012, la France se classe au 22ème rang sur 177 pays dans l’Indice de perception de la corruption (IPC). Avec une note de 71 sur 100, la France se place au 10e rang dans l’Union européenne, derrière le Danemark, le pays le plus honnête ex-aequo avec la Nouvelle Zélande, suivi de la Finlande, la Suède et la Norvège.

[image:2,s]

Transparency International France établit un bilan « globalement positif » des engagements de lutte contre la corruption pris par François Hollande, estimant que ces mesures vont « clairement dans la bonne direction ». Alors que plusieurs lois ont été votées en 2013 suite au scandale qu’a provoqué l’affaire Jérôme Cahuzac, une question s’impose : pourquoi la note de la France n’a-t-elle pas progressé ?
 
« L’IPC est composé à partir de sondages et d’études réalisés au cours des 24 derniers mois. Les nouvelles lois sur la transparence de la vie publique et la lutte contre la grande délinquance économique et financière ont été adoptées au dernier trimestre 2013. La plupart des sources utilisées pour construire la note de la France sont donc antérieures au renforcement de la législation française. Par ailleurs, il faut rappeler qu’il existe toujours un délai de latence avant que le changement du cadre légal se traduise par un réel changement des comportements », explique le rapport de l’ONG.

Corruption et secteur public

Favoritisme familial, détournements via des associations fictives, corruption en préfecture, favoritisme autour des marchés publics… Voici quelques exemples de corruption et de fraude en France. Selon le rapport de Transparency International, 90 % des Français interrogés considèrent que la corruption est un problème dans le secteur public. Les partis politiques sont les plus concernés par la corruption, suivis des entreprises et des médias.

« Avec la transparence, la démocratie avance ». Découvrez la vidéo de Transparency International France : 

L’Espagne passe de la 30e à la 40e place

L’Espagne, frappée par plusieurs scandales de corruption ces derniers mois, passe de la 30e à la 40e place dans le classement de Transparency. Le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a été impliqué dans un vaste scandale de corruption. En octobre dernier, la justice a renoncé à entendre comme témoin le chef du gouvernement à propos d’un éventuel financement occulte du Parti populaire (PP).

« En Espagne, il n’existe plus de mécanismes pour combattre la corruption : cela s’explique par la réduction progressive des équipes mobilisées contre l’évasion fiscale, les amnisties fiscales, la persécution et la marginalisation des juges progressistes et indépendants, la non-application de loi sur la transparence, le manque d’observatoires sur la corruption grandissante mais surtout l’imposition du silence dans les parlements régionaux et de l’Etat grâce à la majorité absolue que le PP a obtenue à l’occasion de la dernière élection » comme l’expliquait à JOL Press Miguel Angel Ferris, journaliste, qui dénonce le gaspillage politique à travers à travers les « Routes du gaspillage et de la corruption » organisées à Valence.

En 2013, le gendre du roi d’Espagne, Inaki Urdangarin, a également été éclaboussé par des affaires de délits de corruption dont un scandale de détournement de fonds. 

Quitter la version mobile