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Un projet politique pour relever la RDC

05.12.2013 par La Rédaction

Depuis plusieurs mois, la République démocratique du Congo (RDC) fait largement parler d’elle. Au nord-est de cet immense pays d’Afrique centrale, les viols et les massacres sont le quotidien d’une population désormais habituée à la guerre et à l’instabilité de ce pays, un des plus pauvres du monde. Essayiste et auteur de nombreux livres, Gaspard-Hubert Lonsi Koko est congolais et vit en France. Dans son ouvrage « Ma Vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs », il décrit son projet politique en faveur de l’avenir de son pays.

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JOL Press : La République démocratique du Congo se situe à la 142ème place sur 162 en termes de développement humain. Vous notez également, dans votre livre Ma Vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs que 80 % de la population « survit à la limite de la dignité humaine ». Cette situation est-elle seulement la conséquence de ces 15 dernières années de guerre ?
 

Gaspard-Hubert Lonsi Koko : La catastrophique situation socio-économique que traverse la République Démocratique du Congo n’est pas seulement due à l’échec de la présidence de Joseph Kabila. Elle est aussi le résultat de l’insouciance des acteurs politiques congolais et de la mauvaise gestion de la chose publique par les différents gouvernements mobutistes et kabilistes. Il est consternant de réaliser que, depuis 1965, ce pays est géré comme une épicerie.

JOL Press : Vous soulevez ce problème de gouvernance interne qui fragilise depuis plusieurs années les institutions démocratiques. Qu’entendez-vous par là ?
 

Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Les similitudes entre les différents régimes – pour ce qui est de la gouvernance, voire de la non-gouvernance de la République Démocratique du Congo (l’ex-Zaïre) – sont très flagrantes. Les présidences de Mobutu Sese Seko et de Laurent-Désiré Kabila n’ont guère encouragé l’émergence d’un Etat de droit. Force est de constater que Joseph Kabila n’excelle ni dans la pratique démocratique ni dans la rigueur dans la gestion de la chose publique.

Pis encore, avec l’actuelle présidence, l’Etat est quasiment inexistant tandis que l’économie est livrée à des forbans. La partie orientale du pays s’est transformée depuis plus d’une dizaine d’années en une sorte de « no man’s land » où la raison du plus fort est la meilleure. Ou encore un Far West où les femmes sont violées dans l’indifférence totale et en toute impunité. Une zone de non-droit où les bandes armées imposent la loi, en l’absence de la présence étatique.

La faillite de l’Etat a fatalement généré une crise politique qui n’a cessé de fragiliser, depuis longtemps, les institutions de la République. Il est grand temps de sortir de ce schéma kafkaïen, voire ubuesque, pour se diriger vers des horizons meilleurs.<!–jolstore–>

JOL Press : Vous estimez qu’il faudrait mettre en place une nouvelle forme de « diplomatie responsable » pour régler les problèmes dans la région des Grands Lacs, et notamment au Kivu. Quels principes devraient diriger cette diplomatie ?
 

Gaspard-Hubert Lonsi Koko : La situation géographique de la République Démocratique du Congo la condamne à vivre en bonne entente avec ses neuf voisins. Cela oblige de facto le gouvernement congolais à exceller dans le domaine diplomatique. Il est évident que l’avenir économique de quelques pays frontaliers, notamment le Rwanda et le Burundi, est fatalement lié à la tolérance du peuple congolais.

Compte tenu de son potentiel économique, le Congo-Kinshasa peut devenir un véritable havre de paix à la fois pour ses populations et ses voisins. Encore faut-il que les lois congolaises soient respectées par les nationaux et les bonnes intentions prouvées par les voisins.

Par ailleurs, tant que les gouvernements rwandais et burundais ne maîtriseront pas les différends internes entre leurs populations respectives, la région du Kivu sera constamment déstabilisée. Plus explicitement, la sécurité des Etats membres de la Communauté économique des pays des Grands Lacs sont fonction de la collaboration mutuelle. Ainsi revient-il au gouvernement congolais, fort de l’appui d’une armée à la fois défensive et dissuasive, d’agir dans le sens d’une « politique d’indépendance dans l’interdépendance ». Humaniste à tendance pragmatique, je reste convaincu que la politique de la carotte et du bâton devra guider la diplomatie congolaise.

JOL Press : Comment définiriez-vous votre projet politique pour le Congo-Kinshasa ?
 

Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Ma vision du Congo-Kinshasa du troisième millénaire est celle d’un pays en mesure de conjurer le dynamisme économique avec la justice sociale ; c’est celle d’un pays qui privilégie la paix, la croissance et l’Etat de droit. Mon ambition consiste à surmonter les défis de la compétitivité et de la solidarité, dans la mesure où seule la conception démocratique consolidera la cohésion nationale. Je compte doter le Congo-Kinshasa d’une armée performante, capable de sécuriser le territoire national, et d’une diplomatie responsable en vue d’une cohabitation humaniste et harmonieuse avec nos voisins.

JOL Press : Comment imaginez-vous votre engagement politique dans les années qui viennent ?
 

Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Mon engagement politique, je l’imagine pacifique dans un contexte tout à fait démocratique. Raison pour laquelle je n’ai jamais cessé d’agir en opposant constructif, soucieux du débat en vue du bonheur auquel les Congolaises et les Congolais ont enfin droit. J’ose espérer que les victoires électorales, en République Démocratique du Congo, s’obtiendront sur la base d’un projet de société cohérent et non du clientélisme, voire du tribalisme.

J’ose espérer que mon combat pour le triomphe des idées ne sera pas un jour récompensé par un long séjour en prison. J’ose enfin espérer que mes détracteurs les plus farouches me critiqueront en fonction de l’idéologie politique et non sur la base de la calomnie et des attaques personnelles. Ce n’est que de cette façon que nous parviendrons à bâtir un Congo politiquement démocratique et économiquement viable.

 

Propos recueillis par Sybille de Larocque pour JOL Press

 

La Rédaction


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