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Une conférence internationale pour régler la crise du Kivu

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Pour Gaspard-Hubert Lonsi Koko, La République Démocratique du Congo est tout à fait capable de conjuguer dynamisme économique et justice sociale. Capable également de faire le choix de la paix, de la croissance et de l’Etat de droit.

« C’est en surmontant les défis de la compétitivité et de la solidarité que les Congolais bâtiront le Congo-Kinshasa du troisième millénaire. C’est en privilégiant la conception républicaine qu’ils consolideront la cohésion nationale. Ainsi feront-ils triompher la démocratie », explique cet essayiste et auteur de nombreux ouvrages.

Pour Gaspard-Hubert Lonsi Koko, il est inimaginable qu’un projet puisse être viable dans la région des Grands Lacs tant que le Congo-Kinshasa n’aura pas retrouvé sa pleine souveraineté, tant que la confiance ne sera pas rétablie entre les peuples congolais, burundais et rwandais. Les pays limitrophes ont besoin de la stabilité et du développement économique de leur grand voisin.

Extrait de Ma Vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs de Gaspard-Hubert Lonsi Koko

La consolidation de la paix et la sécurité, ainsi que les programmes d’intérêts communs, constituent les moteurs de la relance et du réaménagement de la Communauté économique des pays des Grands Lacs. En effet, un cadre permanent de dialogue et de négociations pour les pays concernés ne pourra que contribuer au rétablissement de la confiance mutuelle, condition sine qua non en vue d’une union douanière régionale et du respect des accords de non-agression.

[image:2,s]Tous les éléments examinés supra plaident en faveur de la réactivation et de la redynamisation de la CEPGL comme solution à la crise entre la République Démocratique du Congo, le Burundi et le Rwanda. Je saisirai la communauté internationale, surtout l’Union européenne, en vue de proposer la tenue d’une conférence internationale sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement en Afrique des Grands Lacs, ainsi que sur la relance et le réaménagement de cette Communauté. Ce genre de rencontre pourra servir de cadre idéal en vue non seulement de l’identification et de l’éradication des faits générateurs de différentes causes des conflits, mais aussi de l’éventuel recours à d’autres alternatives. Ainsi permettra-t-il de revenir sur les enjeux réels des guerres qui ont commencé depuis plus d’une décennie et de préconiser des solutions appropriées.

De toute évidence, on ne rétablira pas du tout la paix dans la région des Grands Lacs africains, du moins pas pour longtemps, tant que l’on n’obtiendra pas de Kigali et de Kampala l’ouverture respectivement d’un dialogue inter-rwandais et inter-ougandais. Par ailleurs, il est inimaginable qu’un projet puisse être viable tant que le Congo-Kinshasa n’a pas retrouvé sa pleine souveraineté dans les provinces de l’Est, tant que la confiance n’est pas complètement rétablie entre les peuples de la région.

Une chose est certaine, les pays limitrophes ont plus besoin de la stabilité et du développement économique de leur grand voisin plutôt que de ses ressources naturelles. De plus, le décollage de ce géant servira in fine de vivier non seulement à la région des Grands Lacs, mais aussi à toute l’Afrique centrale. Ainsi est-il impératif que la République Démocratique du Congo commence par consolider ses structures étatiques. 

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