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Une tribune pour réclamer l’autorisation des soins funéraires pour les séropositifs

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Dans une tribune parue dimanche 1er décembre dans le Journal du Dimanche, plusieurs personnalités se sont engagées en faveur de l’autorisation des soins funéraires pour les personnes séropositives. Actuellement interdites, cette autorisation pourrait mettre fin à ce que les signataires tels que Pierre Bergé ou Jean-Luc Roméro qualifient de « stigmatisation » légitimée par l’Etat.

Rien ne justifie une telle interdiction

A l’occasion de la Journée mondiale contre le sida, organisée chaque année le 1er décembre, ces personnalités s’engagent en faveur d’une égalisation des droits pour les personnes atteintes du VIH ou d’une hépatite, autre maladie transmissible par le sang.

« Aujourd’hui encore, les soins funéraires sont refusés aux personnes séropositives au VIH/sida ou à une hépatite virale. Pourtant, aucun argument scientifique ne justifie cette interdiction dès lors que la thanatopraxie s’exerce en respectant les précautions universelles de l’Organisation mondiale de la santé », écrivent ces personnalités.

Une règle « injustifiable »

« Alors que les personnes vivant avec le VIH ou une hépatite doivent faire face tout au long de leur vie à une série de discriminations et une forte stigmatisation empreinte de représentations éculées sur la maladie, comment l’Etat peut-il pleinement la légitimer par-delà la mort ? », s’interrogent encore les signataires de cette tribune.

Parmi les personnalités qui ont signé ce texte, on trouve notamment l’homme d’affaires Pierre Bergé, président de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent et défenseur de longue date de la cause homosexuelle, Jean-Luc Roméro, président de l’association Elus contre le sida (ELCS), Denis Quinqueton, président de l’association Homosexualité et socialisme’ HES), Sélim-Alexandre Arrad, président des Jeunes Radicaux de gauche (JRG).

Tous appellent le gouvernement « à ne plus attendre, à autoriser enfin les soins funéraires pour les personnes séropositives au VIH/sida et aux hépatites, et à mettre fin à une interdiction injustifiable, traumatisante et indigne ».

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