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Xavier Bettel, un Premier ministre pressé pour le Luxembourg

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Ce juriste de 40 ans n’a eu de cesse de brûler les étapes en politique. Né en 1973, il entre au Parti Démocrate (DP) à seulement 15 ans. Il gravit les échelons d’une formation politique minoritaire au Luxembourg, pour devenir Vice-Président, en 2005, de la Jeunesse démocrate et libérale.

A 21 ans seulement, il est élu député du Parti démocrate, puis conseiller communal en 1999. Réélu député en 2004, puis à nouveau en 2009, il devient également Président du groupe parlementaire du Parti Démocrate. Sa nomination en tant que Premier Ministre met aussi fin, de fait, à son poste de bourgmestre de la ville de Luxembourg, qu’il occupait depuis deux ans. 

Un libéral assumé

Progressiste, il ne cache pas sa volonté de changement. Il s’appuie sur un programme novateur, et se démarque de la politique menée durant presque 20 ans par Jean-Claude Juncker. Une politique plus conservatrice, à l’image de son parti chrétien-social.

Jeune et dynamique, Xavier Bettel est la deuxième personnalité politique préférée des Luxembourgeois, derrière son prédécesseur et adversaire. Pour ce libéral assumé, la coalition avec les mouvances socialiste et écologiste était pourtant une évidence. Leur programme commun ménage leurs sensibilités politiques. Aux socialistes, l’emploi et l’indexation automatique des salaires ; aux écologistes, la protection de l’environnement ; à Xavier Bettel et ses troupes, une réforme budgétaire structurelle fondée sur la rigueur. 

Des enjeux cruciaux à court terme

Toutefois, le nouveau Premier Ministre arrive dans un contexte délicat. La polémique laissée en jachère par son prédécesseur doit être rapidement endiguée : elle a provoqué la chute de Jean-Claude Juncker, à qui les socialistes ont reproché une gestion plus qu’hasardeuse des services de sûreté et de renseignement du pays.  

Enfin, Xavier Bettel va devoir s’atteler rapidement aux questions économiques. Si la situation du Luxembourg semble être au beau fixe, la fin du secret bancaire, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2015, est un écueil à surmonter. Elle risque en effet de provoquer une fuite partielle des capitaux et la destruction d’emplois du secteur financier.

Autant de difficultés pour un Premier Ministre fraîchement élu, dont l’inexpérience peut rapidement être pointée du doigt.

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