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Argentine: la canicule provoque des pénuries d’électricité

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A Buenos Aires, les porteños ont célébré la nouvelle année en short ou en maillot de bain. Depuis deux semaines, le thermomètre affiche des températures caniculaires qui s’élèvent entre 30 et 40 degrés dans la capitale argentine : du jamais-vu depuis plus de quarante ans.

Coupures de courant à Buenos Aires

Cette vague de chaleur entraîne une surconsommation d’électricité qui provoque des coupures de courant et d’eau. Pas d’ascenseur, de réfrigérateur, ni de télévision… Pour protester contre ces coupures de courant, certains Argentins descendent dans les rues et organisent des concerts de casseroles.  

« C’est une honte, c’est la première chose qui me vient à l’esprit. On ne devrait pas jouer ainsi avec les gens. Je parle des compagnies d’électricité et des politiciens » explique à Euronews un passant furieux.

L’opposition profite de ce climat de tension pour dénoncer le contrôle des tarifs de l’électricité imposé par le gouvernement, ce qui ne pousse pas les distributeurs à investir pour répondre à la demande.

Seulement «1% à 3% » de la population touchée

Selon le quotidien argentin Clarin, le gouvernement minimise les pannes de courant qui affectent les milliers de personnes dans les quartiers de la ville de Buenos Aires et le Grand Buenos Aires. Selon le chef de cabinet Jorge Capitanich, ces pénuries d’électricité ne concerneraient seulement que «1% à 3% » de la population ; des chiffres contestés par l’opposition.

Climat politique et social tendu

L’année 2013 s’achève dans un climat tendu en Argentine. Alors que le pays célébrait, mardi 10 décembre, trois décennies de démocratie ininterrompue depuis la dernière dictature (1976-1983), une vague de pillages a endeuillé les commémorations.

Profitant de la grève de la police, qui réclamait une hausse des salaires, des groupes de pilleurs ont vandalisé les boutiques et grands magasins dans plusieurs villes du pays. Selon Jean Jacques Kourliandsky, chercheur à l’Iris, il s’agit d’un « phénomène répétitif » qui traduit un malaise social : « Cela se produit chaque fois qu’il y a des problèmes économiques conjoncturels liés à une baisse du pouvoir d’achat de la population » expliquait récemment le spécialiste de l’Amérique centrale et du sud à JOL Press.

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