Site icon La Revue Internationale

Bientôt un médicament contre l’addiction au cannabis?

cannabis.jpgcannabis.jpg

[image:1,l]

Dans le monde, plus de 20 millions de personnes seraient aujourd’hui concernées par l’addiction au cannabis. En France, 500 000 personnes seraient régulièrement consommatrices et parmi elles, un tiers auraient entre 16 et 24 ans.

500 000 accros en France

L’addiction au cannabis est véritablement une des plus importantes au monde aujourd’hui et les effets de cette drogue jugée « douce » sont régulièrement répétés. Déficits cognitifs, troubles de la mémoire, perte de la motivation font partie des conséquences de la consommation de cannabis.

Des chercheurs de l’Inserm travaillant sur le sujet auraient découvert que dans notre cerveau, la production d’une molécule pourrait constituer un mécanisme de défense naturel contre cette addiction.

En effet, lorsqu’un individu fume du cannabis, celui-ci ingère du tétrahydrocannabinol mieux connu sous son sigle THC. Le THC se pose sur des récepteurs situés sur les neurones et libère alors de la dopamine qui a pour conséquence de détourner les récepteurs de leurs fonctions primaires : réguler la prise alimentaire, le plaisir, le métabolisme etc.

Bientôt les essais cliniques

Dirigée par les chercheurs Pier Vincenzo Piazza et Giovanni Marsicano, les équipes de l’Inserm ont découvert l’utilité d’une hormone, la prégnénolone, produite par le cerveau, pour contrer les effets du cannabis sur le corps humain.

C’est sur des rats et des souris que ces scientifiques ont testé leur théorie, en administrant aux cobayes de fortes doses de cannabis, ils ont réussi à augmenter la quantité de prégnénolone sur le cerveau et ainsi bloquer les effets néfastes du cannabis sur les récepteurs neuronaux.

Une découverte qui pourrait représenter un véritable espoir pour les consommateurs, cependant, comme l’indique Pier Vincenzo Piazza, « cette hormone ne pourra pas être utilisée telle quelle comme médicament car elle est mal absorbée et rapidement métabolisée par l’organisme ».

Les chercheurs ont donc « développé des dérivés de la prégnénolone qui sont stables et bien absorbés et qui sont en principe utilisables comme médicament » et dont les essais cliniques devrait débuter prochainement.

> Lu sur Europe 1

Quitter la version mobile