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Conflit syrien: Iran et Arabie saoudite se disputent le rôle de leader régional

21.01.2014 par La Rédaction
Conflit syrien: Iran et Arabie saoudite se disputent le rôle de leader régional

De la participation de l’Iran à la conférence internationale de Genève 2 sur la Syrie semblait dépendre la présence, ou non, de l’opposition syrienne. L’affaire est désormais réglée et la République islamique a été écartée par l’ONU de ce sommet. Alors que l’Iran revient sur la scène régionale, de nombreux acteurs s’activent pour freiner ce retour. Derrière cette politique, un enjeu de taille, celui de la puissance des Saoudiens au Moyen Orient. Explications avec Azadeh Kian, professeur de sociologie à l’université Paris Diderot.

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JOL Press : Pourquoi l’opposition syrienne avait-t-elle fait de la présence de l’Iran à la conférence internationale de Genève 2 un enjeu aussi important ?
 

Azadeh Kian : Pour l’opposition syrienne, la participation de l’Iran à cette conférence représentait véritablement un atout supplémentaire pour le régime de Bachar al-Assad. Ces opposants qui menaçaient de ne pas se rendre à Genève si la République islamique était présente craignaient que les Russes, accompagnés des Iraniens, ne travaillent au maintien de Bachar al-Assad au pouvoir.

C’est une crainte qui, selon moi, n’était pas fondée dans la mesure où après trois ans de conflit, le président syrien sait qu’il n’a plus sa place en Syrie. D’ailleurs, la Conférence de Genève 2 a un objectif très clair : il s’agit de mettre en place un gouvernement de transition.

JOL Press : La France, ainsi que d’autres pays occidentaux, font également preuve de beaucoup de méfiance vis-à-vis de l’Iran et ce malgré le retour de la République islamique sur la scène internationale, signé par les accords sur le nucléaire. Comment expliquez-vous cette méfiance ?
 

Azadeh Kian : Depuis le début du conflit syrien, la France a pris partie pour l’opposition syrienne, si bien qu’elle a souhaité, pendant un temps, envahir le pays.

Aujourd’hui, tout comme l’opposition, les Français craignent que la présence de l’Iran ne change la donne autour de la table de Genève 2.

L’Iran a été invité à cette conférence sous réserve d’accepter les clauses conclues lors de Genève 1. Ces clauses indiquent que les discussions de Genève 2, qui devraient commencer le 22 janvier, ne porteront pas sur le maintien de Bachar al-Assad mais bien sur la création d’un agenda de transition pour la Syrie.

Il faudra alors trouver une personne capable de reprendre les rênes du pays et qui puisse établir et faire appliquer cet agenda politique qui inclut notamment des élections. Comme l’opposition syrienne, la France craint que la présence de l’Iran ne rende difficile le choix unanime de cette transition en Syrie.

JOL Press : Quels sont les enjeux régionaux derrière cette défiance vis-à-vis de l’Iran ?
 

Azadeh Kian : L’enjeu principal réside dans la concurrence historique qui existe entre l’Arabie Saoudite et l’Iran. En Syrie, le conflit entre ces deux puissances se manifeste par leurs soutiens respectifs. L’Iran soutient le régime de Bachar al-Assad tandis que l’Arabie Saoudite n’a jamais caché son soutien à l’opposition syrienne.

Désormais, les Iraniens veulent travailler à trouver une solution en Syrie qui ne leur soit pas trop défavorable tandis que les Saoudiens et l’opposition craignent de se voir contraindre un gouvernement qui ne soit pas totalement soumis à l’Arabie Saoudite.

C’est pour cette raison que les Saoudiens ont multiplié les voyages dans la région depuis ces derniers mois. Ils ont cherché à mobiliser autour d’eux afin que l’Iran ne soit pas invité à Genève 2.

JOL Press : Cette conférence internationale est donc également capitale pour les objectifs régionaux que l’Iran cherche à atteindre ?
 

Azadeh Kian : L’Iran est un acteur majeur de la région. Qu’il s’agisse de sa taille, de sa population et de son importance géopolitique, la République islamique est incontournable. Jusqu’ici, l’Iran a essayé de répandre son influence au Moyen-Orient et particulièrement en Syrie, au Liban et en Irak.

Désormais, l’Iran doit tout faire pour ne pas perdre son influence, or si le régime syrien est renversé, et si la succession n’est pas favorable à la République islamique, l’Iran n’aura pas les mêmes moyens qu’aujourd’hui pour exercer son influence.

D’où l’importance que revêt la course au nucléaire de l’Iran et les dernières négociations qui ont reconnu aux Iraniens le droit d’enrichir du nucléaire à des fins civiles, ce qui implique une reconnaissance par les Occidentaux du rôle régional de l’Iran.

JOL Press : De nombreux observateurs affirment d’ailleurs que cette place que reprend l’Iran sur la scène régionale serait en train de provoquer progressivement la chute de l’Arabie Saoudite…
 

Azadeh Kian : A la suite de ces accords sur le nucléaire, l’Iran a commencé à marcher vers la normalisation. Cette dernière sera véritablement achevée si les accords sont finalisés.

L’Arabie Saoudite ne sera plus alors le seul pays allié des Etats-Unis pour étendre leur influence sur place.

Les Saoudiens sont donc très inquiets car une question fondamentale reste aujourd’hui sans réponse : qui sera la principale puissance régionale dans un avenir proche ?

Propos recueillis par Sybille de Larocque

La Rédaction


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