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Cette étude a été menée sur 187 pays et les chiffres témoignent d’une forte baisse de la proportion de fumeurs. En effet, ce taux aurait diminué de 42% chez les femmes et de 25% chez les hommes. Certains pays se démarquent par leur baisse fulgurante, le Canada, l’Islande, le Mexique et la Norvège ont vu leur population de fumeurs baisser de plus de 50%.
41% de fumeurs supplémentaires chez les hommes
Mais puisque la population mondiale a augmenté, les chiffres de cette étude témoignent également d’une augmentation générale du nombre de fumeurs. Ainsi, en trente ans, les hommes sont 41% plus nombreux à fumer quotidiennement contre 7% pour les femmes.
« Les plus grands risques de santé sont susceptibles de se produire dans les pays où la cigarette est omniprésente. Ces pays sont la Chine, l’Irlande, l’Italie, le Japon, le Koweït, la Corée du Sud, les Philippines, l’Uruguay, la Suisse et plusieurs pays d’Europe de l’Est. Le nombre de cigarettes fumées dans le monde a augmenté de plus de six mille milliards. Dans 75 pays, les fumeurs consomment en moyenne plus de 20 cigarettes par jour en 2012 », explique ainsi l’étude.
L’OMS interpelle sur le nombre de morts chaque année
Des pays comme la Russie, l’Arménie ou l’Indonésie se démarquent particulièrement car plus de la moitié de la population fume quotidiennement. C’est en Grèce que les femmes seraient les plus accros, elles sont 34,7% à fumer tous les jours contre 27,7% en France.
« Le contrôle du tabac est particulièrement urgent dans les pays où le nombre de fumeurs est en augmentation. Nous savons que la moitié de tous les fumeurs mourront des suites du tabac », estime encore Alan Lopez, professeur lauréat à l’Université de Melbourne et co-auteur de l’étude.
Face à ces chiffres, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) rappelle que 5,7 millions de personnes meurent chaque année du tabagisme dans le monde.
« Si rien n’est fait, on déplorera chaque année, d’ici 2030, plus de 8 millions de décès dus au tabac, dont plus de 80 % surviendront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire », indique l’organisation.