[image:1,l]
Prisoners (Denis Villeneuve) – 4/5
Points forts :
>> Le jeu épuré mais poignant de l’énigmatique Jake Gyllenhaal.
>> Paul Dano, exceptionnel d’intensité, dans son personnage de marginal simple d’esprit.
>> Une mise en scène sobre et efficace, servie par des changements de rythme qui égarent le spectateur sans jamais le perdre. Une réalisation percutante, dans laquelle se succèdent plans rapprochés et gros plans angoissants.
Points faibles :
>> Une chute un peu bâclée, que l’on devine d’ailleurs – malheureusement – un peu avant la fin.
>> Personnage central du film, Hugh Jackman énerve par un ton mélodramatique parfois sur-joué, où ses crises nerveuses et explosives ternissent l’équilibre qu’il apporte au flegmatique inspecteur joué par Jake Gyllenhaal.
Le Hobbit, La désolation de Smaug (Peter Jackson) – 4,5/5
Points forts :
>> Une réalisation éblouissante, marquée par les paysages néo-zélandais, un incroyable souci du détail (notamment pour la cité elfique) et un dragon à l’aspect et à la voix saisissants.
>> Des scènes d’anthologie, dont la brève mais terrifiante rencontre entre le magicien Gandalf et le seigneur du Mal Sauron ; surtout, une fuite en tonneaux sur une rivière, qui mêle virtuosité et burlesque pour un moment d’action épique… et unique.
Points faibles :
>> Un bémol, mais de taille : une bande-originale signée Howard Shore, que l’on ne parvient pas à retenir. Fuyante, à contretemps, et manquant cruellement d’intensité dramatique.
Zero Dark Thirty (Kathryn Bigelow) – 5/5
Points forts:
>> Une réalisation linéaire, sans fioritures, implacable. Aucune emphase ni émotion superflue dans ce film appelé à être un modèle du genre.
>> Jessica Chastain, incroyable de justesse et de naturel, à l’image de son personnage, déterminé et sans concessions.
Points faibles :
>> Une histoire dont on connaît logiquement la fin.
Gravity (Alfonso Cuaron) – 4/5
Points forts:
>> Gravity est avant tout une expérience visuelle fascinante, bonifiée par la 3D, dont le rendu est parfois à couper le souffle. Un pari osé, qui en fait la surprise cinématographique de l’année.
>> Les effets sonores, admirablement alternés.
>> Le charisme de Georges Clooney, aussi à l’aise en cosmonaute que s’il prenait son café…
Points faibles :
>> Quelques longueurs, dues à un scénario négligé au profit des images.
>> La disparition trop rapide de Georges Clooney.
Django Unchained (Quentin Tarantino) – 5/5
Points forts :
>> Un casting irréprochable, tant les acteurs rivalisent de performance.
>> La patte de Tarantino, orgiaque et déroutante, osée et burlesquement absurde. Le public a droit à des scènes déjà cultes, comme cette tirade où Leonardo Di Caprio dresse, avec un cynisme et un rationalisme affolants, une analyse totalement raciste de la morphologie humaine.
>> Une réalisation furieuse et décalée, servie par une bande-son anachronique et explosive.
Points faibles :
>> La patte de Tarantino, un peu dégoulinante de temps à autres…