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Discours sur l’état de l’Union: Barack Obama veut une «année d’action»

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Barack Obama a prononcé son discours sur l’état de l’Union devant le Congrès américain, mardi 28 janvier. (Crédit : Christopher Halloran / Shutterstock.com)

Dans son traditionnel discours annuel sur l’état de l’Union, prononcé mardi 28 janvier au Congrès, le président américain a voulu se montrer offensif et a promis que 2014 serait une « année d’action ». C’est d’abord face aux inégalités que Barack Obama a décidé de s’attaquer, et notamment en forçant l’accélération de la croissance. Ces deux ambitions sont les siennes pour cette nouvelle année, mais ce ne sont pas les seuls points sur lesquels le président s’est arrêté durant ce discours.

Relance de la croissance et hausse du pouvoir d’achat

Le président Obama souhaite voir aux Etats-Unis un rebond économique dans un pays en crise. « Pour la première fois en plus d’une décennie, les hommes d’affaires dans le monde affirment que la Chine n’est plus le meilleur endroit au monde pour investir », a affirmé le président. « C’est l’Amérique », a-t-il encore ajouté. « C’est pourquoi je crois que cette année peut représenter une percée pour l’Amérique. Après cinq ans d’efforts déterminés, les Etats-Unis sont mieux placés pour le XXIème siècle que n’importe quel autre pays sur terre ».

Pour « améliorer les chances pour davantage de familles américaines », le président a également annoncé une hausse du salaire minimum. « Dans les prochaines semaines, je prendrai un décret ordonnant les entreprises bénéficiant de contrats publics d’accorder un salaire juste d’au moins 10,10 dollars de l’heure à leurs employés, parce que si vous cuisinez pour nos troupes, si vous lavez leur vaisselle, vous ne devriez pas être contraint de vivre dans la pauvreté », a illustré le président américain.

Comme pour d’autres mesures annoncées, Barack Obama a affirmé qu’il avait hâte de travailler avec la Chambre des représentants et le Sénat. Cependant, il sera également amené à prendre des décisions par décret. « Les Etats-Unis ne restent pas immobiles, et moi non plus », a justifié Barack Obama.

Réformes profonde de la politique migratoire et environnementale

Au niveau environnemental, Barack Obama a fait le constat d’une économie américaine pas assez respectueuse de son environnement et dont les conséquences commencent à se faire sentir. « Nous devons agir avec davantage le sens de l’urgence, parce que le changement climatique frappe déjà dans nos contrées de l’Ouest avec la sécheresse et les cités côtières avec les inondations ».

« Passer à une économie s’appuyant sur des énergies plus propres ne se fera pas en un jour, et il faudra faire des choix difficiles en chemin. Mais le débat est posé. Le changement climatique est un fait », a-t-il encore ajouté.

Barack Obama veut enclencher une profonde réforme de l’immigration, une réforme qui pourrait réduire de quelques milliards de dollars le déficit américain. « Il est temps […] de réparer notre système d’immigration qui ne fonctionne pas », a-t-il d’abord introduit. « Républicains et démocrates au Sénat ont agi. Je sais que les membres des deux partis à la Chambre veulent faire de même. Les économistes indépendants affirment que la réforme de l’immigration fera croître notre économie et réduira les déficits de près de mille milliards de dollars au cours des deux prochaines décennies ».

Politique étrangère au Moyen-Orient

Au cours de son discours, Barack Obama s’est attardé sur quelques points de politique étrangère. Actuellement, les Américains s’apprêtent à quitter le territoire afghan et un accord de coopération doit être signé avec les autorités en place. « Ensemble avec nos alliés, nous aurons terminé notre mission d’ici la fin de l’année et la plus longue guerre de l’Amérique sera enfin terminée. Après 2014, nous soutiendrons un Afghanistan uni qui prend en charge son propre avenir ».

« Si le gouvernement afghan signe l’accord de sécurité que nous avons négocié, un petit contingent d’Américains pourrait rester en Afghanistan avec les alliés de l’Otan pour mener deux missions : former et assister les forces afghanes, et des opérations antiterroristes pour traquer les vestiges d’Al-Qaïda ».

La fin de la guerre en Afghanistan devrait coïncider avec la fermeture de la prison controversée de Guantanamo. « Cette année doit être celle où le Congrès lève les restrictions restantes sur les transfèrements de détenus et où nous fermons la prison de Guantanamo Bay », a annoncé Barack Obama.

La question iranienne a bien entendu été abordée. En effet, après plus de trente ans de silence diplomatique absolu, les deux pays ont entamé des démarches pour se rapprocher, depuis les accords de Genève sur le nucléaire iranien. « Avec nos alliés et partenaires, nous sommes impliqués dans des négociations pour voir si nous pouvons parvenir à l’objectif que nous partageons tous : empêcher l’Iran d’avoir une arme nucléaire […]. Ces négociations seront difficiles, elles peuvent ne pas réussir », a d’abord indiqué le président américain.

Cependant, et avant de faire face aux plus réticents des élus américains, ce dernier a également déclaré : « Les sanctions que nous avons instaurées ont rendu cette situation possible. Mais que ce soit clair : si le Congrès m’envoie maintenant une nouvelle loi de sanctions qui menace de faire dérailler ces pourparlers, j’y mettrais mon veto ».

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