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Égalité: Najat Vallaud-Belkacem déterminée à «changer les mentalités»

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Le projet de loi sur l’égalité hommes/femmes est étudié à partir du 20 janvier à l’Assemblée nationale. Un texte riche « car il y a beaucoup d’inégalités » entre les sexes, en France, selon Najat Vallaud-Belkacem. « C’est la première fois que nous avons un texte qui traite des inégalités professionnelles, domestiques et qui traite de la parité », a expliqué la ministre des Droits des femmes sur RTL. « Les inégalités se tiennent toutes. Quand il n’y a pas d’équité de responsabilité parentale, il n’y a pas d’égalité professionnelle », a-t-elle ajouté.

Allez plus loin dans la lutte contre les inégalités

Si de nombreux textes ont déjà été adoptés contre les inégalités, Najat Vallaud-Belkacem a décidé d’aller plus loin en mettant en place un large panel de dispositifs touchant aussi bien à la vie familiale que professionnelle, à la représentation politique qu’aux images médiatiques. « Jusqu’à présent, les différentes lois adoptées étaient spécifiques, que ce soit sur l’égalité professionnelle, la parité ou les violences faites aux femmes », a lancé la ministre dans Direct Matin.

Et d’ajouter : « Cette fois-ci, on s’attaque à toutes les inégalités qui perdurent. Elles sont liées les unes aux autres, et c’est en les appréhendant dans leur ensemble qu’on arrivera à mieux les combattre. » Le texte tend, en effet, à réformer le congé parental, favoriser l’implication des pères, à réduire les inégalités professionnelles et salariales, à demander au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel d’assurer le respect des droits des femmes dans les médias, à protéger les jeunes-filles contre les dommages de l’hypersexualisation, à protéger l’exercice du droit à l’interruption volontaire de grossesse, ou encore à généraliser progressivement la parité.

Egalité professionnelle dans la ligne de mire

« Depuis quelques mois, nous avons en gros 500 entreprises qui ont été mises en demeure parce qu’elles ne respectent pas leurs obligations législatives qui datent de plusieurs années en matière d’égalité professionnelle », expliquait déjà Najat Vallaud-Belkacem, le 22 décembre dernier, lors du Grand rendez-vous iTélé/Europe 1/Le Monde. Mais selon elle, le gouvernement doit aller plus loin. c’est pour cette raison que le projet de loi pour l’égalité femmes-hommes interdit aux entreprises qui ne respectent pas leurs obligations en matière d’égalité professionnelle de candidater aux marchés publics.

« Les marchés publics peuvent être un levier majeur pour faire progresser les pratiques des entreprises. Il ne s’agit pas d’inventer de nouvelles obligations pour les employeurs mais de veiller plus efficacement et plus rigoureusement a ce qu’ils respectent des textes datant de plusieurs décennies. Il en va de la crédibilité de nos lois », a défendu la ministre, sur ladepeche.fr

ABCD de l’égalité

Au-delà de cette loi, le ministre de l’Éducation et la ministre des Droits des femmes souhaitent agir dès l’école primaire contre les inégalités garçons-filles en partant des représentations des élèves et des pratiques des professionnels de l’éducation. Depuis la rentrée, 600 classes expérimentent l’ABCD de l’égalité, un programme qui propose aux enseignants de « repérer et analyser des situations scolaires dans et hors la classe, productrices d’inégalités sexuées » et de « garantir par leurs pratiques pédagogiques une meilleure égalité de traitement entre les filles et les garçons ».

Le ministère de l’Education nationale a mis au point un site internet « ABCD de l’égalité », élaboré par le CNDP (Centre national de documentation pédagogique), pour permettre aux enseignants d’avoir accès à ces ressources pédagogiques. À Villeurbanne, la mise en place du dispositif ABCD dans le département du Rhône a été présentée à Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem. Si l’expérience ne plaît pas à tout le monde, elle pourrait se généraliser à la rentrée prochaine.

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