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EN DIRECT – Ukraine: la démission du gouvernement doit être discutée

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Mise à jour jeudi 23 janvier à 14h30

Faisant fi des lois répressives restreignant le droit à manifester votées la semaine dernière au Parlement, les manifestants ont repris cette semaine le chemin de la rue à Kiev.

L’opposition veut passer à l’offensive

Depuis dimanche, les affrontements avec les forces de l’ordre se poursuivent sur la place Maïdan – la place de l’Indépendance – devenue le symbole de la protestation pro-européenne et anti-gouvernement. Mercredi 22 janvier, alors que l’Ukraine célébrait les 96 ans de son indépendance, la capitale s’est à nouveau embrasée, provoquant la mort d’au moins cinq personnes et faisant des centaines de blessés.

Pressée par le Premier ministre Mykola Azarov, la police a tenté de disperser les manifestants, procédant à plusieurs arrestations. Les manifestants, de leur côté, jetaient des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre.

Le gouvernement va-t-il démissionner ?

« Si Ianoukovitch ne fait pas de concessions, demain [jeudi] nous passons à l’offensive », a déclaré Vitali Klitschko, le leader du mouvement d’opposition, devant la foule de manifestants rassemblés mercredi sur la place centrale. Selon lui, seules des élections anticipées pourraient permettre au pays de sortir de la crise qui secoue le pays depuis deux mois.

Jeudi, Vitali Klitschko a cependant appelé les forces de l’ordre et les manifestants à une trêve jusqu’à 20 heures (19 heures en France), en attendant le résultat de négociations prévues avec le pouvoir. Le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, a ensuite déclaré en début d’après-midi que la démission du gouvernement devait être discutée au Parlement.

Pour suivre les événements en direct :

L’Union européenne réagit

Face à l’escalade de la violence et de la répression, l’Union européenne s’est dite « choquée ». José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a indiqué que de « possibles actions » pourraient avoir lieu contre le gouvernement ukrainien.

Les États-Unis ont pour leur part mis en place les premières sanctions, révoquant les visas de certaines personnalités ukrainiennes impliquées dans les violences. La Russie a de son côté dénoncé « l’ingérence étrangère » dans les affaires intérieures ukrainiennes, ajoutant que l’opposition « violait outrageusement la Constitution » de l’Ukraine.

Le 21 novembre dernier, le président ukrainien avait finalement annoncé son refus de signer l’accord d’association avec l’Union européenne. Ce revirement du gouvernement ukrainien, qui redonnait du poids au partenariat établi avec la Russie, avait mis le feu aux poudres, poussant des dizaines de milliers d’Ukrainiens pro-européens à descendre dans la rue.

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