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Et si l’opposition syrienne refusait de participer à Genève 2?

15.01.2014 par La Rédaction
Et si l’opposition syrienne refusait de participer à Genève 2?

Les membres de la Coalition nationale syrienne n’ont plus que quelques jours pour répondre à l’invitation lancée par le secrétaire général des Nations Unies pour la conférence de Genève 2 qui débutera le 22 janvier prochain. Cette indécision a déjà réuni les Amis de la Syrie à Paris, dimanche 12 janvier, et une nouvelle réunion est attendue le 17, avant décision finale. les volontés de cette opposition attirent tous les regards et pourtant, les observateurs sont quasiment unanimes : qu’elle se rende à Genève ou non, l’opposition syrienne a déjà perdu la partie.

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Réunis à Paris dimanche 12 janvier, les Amis de la Syrie ont tout tenté pour engager l’opposition syrienne à participer à la conférence de Genève 2 organisée dix jours plus tard. Mais alors que l’échéance approche, les membres de la Coalition nationale syrienne laissent toujours planer le doute quant à leur présence.

Des heures de négociations

« Nous demandons instamment à la Coalition nationale de répondre positivement à l’invitation à former la délégation de l’opposition syrienne, envoyée par le secrétaire général des Nations Unies », ont ainsi demandé les onze pays membres des Amis de la Syrie (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, France, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Egypte, Jordanie, Etats-Unis, Turquie) dans leur déclaration finale.

« Genève 2 doit permettre au peuple syrien de prendre en main son destin et de mettre fin au régime despotique actuel, à travers une véritable transition politique », ont-ils ajouté.

Durant la semaine qui avait précédé cette réunion, la Coalition s’était réunie pendant deux jours à Istanbul pour tenter de trouver une réponse commune à cette invitation, sans succès. Le 17 janvier, les opposants en chefs au régime syrien se réuniront de nouveau et devront, cette fois, donner leur réponse.

Des ambitions déçues

Il faut dire que pour cette Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syrienne, baptisée ainsi lors de sa création en novembre 2012, cette décision ne peut être prise à la légère.

Leur cheval de bataille, signé à Doha, au Qatar, demeure la lutte contre le régime du président Bachar al-Assad et cette lutte est consacrée dans l’article 3 de leur charte fondatrice qui stipule : « La coalition s’engage à n’engager ni dialogue ni négociation avec le régime ».

Depuis ce 11 novembre 2012, de l’eau a coulé sous les ponts et il est vrai que si cette Coalition avait été accueillie favorablement par la communauté internationale – la France avait officiellement reconnue l’opposition cinq jours plus tard à l’Elysée -, pressée de voir se constituer un gouvernement provisoire pour la Syrie, ses membres ont tôt fait de se montrer désunis, chacun travaillant pour des intérêts relativement divergents.

Les Syriens ne veulent pas de cette opposition

Ces intérêts n’ont d’ailleurs plus d’intérêts aujourd’hui et ce que les observateurs constatent depuis plusieurs mois c’est d’abord le déficit de reconnaissance de la Coalition. Exilée à l’étranger, moquée en raison de ses réunions en grande pompe à Doha ou à Istanbul – bien loin de la guerre syrienne -, l’opposition ne représente plus personne aujourd’hui sur le terrain.

Qu’il s’agisse des combattants – islamistes djihadistes ou derniers éléments de l’Armée syrienne libre – mais aussi des simples citoyens en guerre depuis bientôt trois ans, personne n’entend parler de cette opposition et ceux qui connaissent son existence ne veulent pas s’y reconnaître.

Pire, ils sont de plus en plus nombreux, les chiffres et les reportages sur le terrain en témoignent, à estimer qu’un renversement du régime actuel n’apporterait rien sauf le chaos et laisserait une porte grande ouverte à ces terroristes qui ont déjà envahis le nord du pays.

Bachar al-Assad ne tombera pas

Sur la scène internationale, tous les pays concernés par le dossier syrien ont bien compris que les négociations de Genève 2 ne porteront pas sur une transition politique en Syrie.

« Les puissances régionales et les grandes puissances internationales se réuniront pour faire suite aux accords passés entre Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, et John Kerry, secrétaire d’Etat américain, en septembre 2013 et, globalement, on confirmera l’échange de l’arsenal chimique syrien contre le maintien de Bachar al-Assad au pouvoir », explique ainsi Fabrice Balanche, directeur de recherche et d’études à la Maison de l’Orient.

« Le but de Genève 2 sera donc de faire accepter aux puissances régionales et internationales cet accord américano-russe et d’imposer aux rebelles syriens de négocier avec le régime et de déposer les armes. Puisque tout le monde sait que Bachar al-Assad ne tombera pas, l’objectif désormais est de calmer le jeu dans la région », ajoute-t-il encore.

Avec ou sans l’opposition, Genève 2 suivra son cours

Mais alors que se passerait-il si cette opposition décidait de ne pas participer à cette conférence à laquelle la communauté internationale tient tellement à les voir siéger ?

Cela n’aurait aucune conséquence sur l’avancée du dossier, estime Frédéric Pichon, spécialiste de la Syrie et chercheur associé au sein de l’équipe EMAM de l’Université François Rabelais de Tours. « Que ces opposants soient présents ou pas ne changera rien au processus », estime-t-il. « Quand bien même il y aurait des résolutions de prises, ils n’auraient pas les moyens de les traduire sur le terrain », ajoute-t-il encore.

« La conférence ne portera pas sur des questions de politique ou même de transition. Les soutiens de l’opposition syrienne y ont renoncé et ces questions ont surtout déjà été résolues en septembre dernier lors de l’accord passé entre le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov : tout le monde doit se résigner à un maintien au pouvoir d’Assad », conclut finalement Frédéric Pichon.

La Rédaction


Genève 2 Opposition Syrie
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