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Condamné à la réclusion à perpétuité pour plusieurs assassinats, Christodoulos Xiros, militant d’extrême gauche évadé de prison, a fait une apparition dans une vidéo dans laquelle il menace le gouvernement grec de nouveaux actes terroristes. « J’ai décidé de faire tonner de nouveau mon arme de rebelle contre tous ceux qui nous ont volé notre vie et ont vendu nos rêves pour le profit » lance-t-il dans son virulent message diffusé lundi 20 janvier.
« Le temps de la guerre est venu »
C’est devant les photos de Che Guevara, d’un chef de la guerre civile et de deux personnages clés pendant la guerre de l’indépendance de la Grèce de l’Empire Ottoman, que l’extrémiste âgé 56 ans, apparaît face caméra, en condamnant les deux partis de la coalition de gouvernement grec, le parti conservateur de la Nouvelle Démocratie et les socialistes du Pasok, indiquant que le « prix de leur trahison, c’est la mort ».
« Le temps de la guerre est venu, l’ennemi est devant nous et nous devons tous lui faire face » poursuit-il. « Commencez maintenant, porte après porte, quartier par quartier, il n’y a pas de temps à perdre. Ne restons pas assis derrière nos bureaux, nous devons être dans la rue, nous devons mettre le feu, c’est notre devoir. Camarades de lutte armée, libres et emprisonnés, nous devons tous comprendre que notre heure est venue », lance encore l’homme vêtu d’un pull rouge.
Le gouvernement et les médias dans sa ligne de mire
Christodoulos Xiros a profité d’une permission pour s’évader le 7 janvier dernier. Outre le gouvernement, le fugitif critique les médias qu’il accuse d’être des « porte-parole des créanciers de la Grèce, de l’Union Européenne et du FMI, et de tous les collaborateurs du quatrième Reich », la justice, la police et le parti de l’Aube Dorée, invitant les forces de l’ordre à se joindre à lui.
« Essayez de me tuer »
« Si jamais on se rencontre de nouveau, essayez de me tuer car si vous me capturez, je vais de nouveau m’enfuir et vous combattre jusqu’au bout » met-il également en garde. En guise de réaction, le ministre grec de l’Ordre public a simplement fait savoir qu’il ne commentait pas « les pensées émanant de n’importe quel terroriste ».
Recherché dans tous le pays, Christodoulos Xiros, était un membre de l’organisation clandestine d’extrême gauche du 17-Novembre (17-N), qui tire son nom de la répression meurtrière du 17 novembre 1973 d’un soulèvement étudiant contre la junte militaire. Démantelé en 2002, le groupe à l’idéologie marxiste a fait les gros titres de la presse en 1975 avec l’assassinat de Richard Welch, chef de poste de la CIA à Athènes.