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Je suis entrepreneur pour être libre et heureuse. Et vous?

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Ce soir je suis allée à la 3ème édition du Prix de l’entrepreneuse, organisée par Nora Esnault, présentée par Denis Jacquet pour Parrainer la Croissance que j’ai adoré, présidé par Sandra Legrand, l’une des femmes numérique ayant le mieux réussi en France mais surtout avec des intervenants qui ont partagé leurs valeurs, leur parcours et leurs idéaux avec nous.

Ce qui m’a manqué c’est LA question qu’on devrait poser à chaque lauréat d’un tel prix : pourquoi avez-vous créé cette entreprise ? Peut-être me suis-je endormie, ou bien n’ai je pas saisi ce qui se disait, mais soit la question n’a pas été posée, soit des réponses telles que « j’ai identifié un marché porteur après avoir travaillé chez untel » ont été données.

C’est fort dommage, car il est intéressant, et même indispensable de se poser cette question : pourquoi devient t’on ou est t’on entrepreneur ? Quel sens je donne à mon entreprise, quelles valeurs je vais transmettre à mes futurs clients ? Un service, un produit innovant, ok c’est l’objet de l’entreprise, mais pourquoi celui-là plutôt qu’un autre ? Si nous n’arrivons pas à définir ce qui fait l’essence même de notre entreprise, comment nos futurs clients le comprendront ? Comment adhéreront ils à notre produit ? Comment créer une communauté si elle n’a pas de valeurs auxquelles s’identifier ? Dans toutes les entreprises il y en a, mais peu d’entrepreneurs les identifient et les revendiquent. C’est fort dommage car c’est ainsi que l’on devient une vraie marque. Comme l’ont fait Apple, Mcdonalds, Starbucks…

La liberté plus que l’argent

Ce qui m’a amené à me poser la question à moi-même : pourquoi je suis là, pourquoi je suis entrepreneuse depuis toujours ? (oui j’ai pas mal cogité au cours de la soirée. Personnellement c’est pour la liberté, l’argent n’a jamais été mon moteur même si c’est gratifiant d’en gagner. Pour ma part je ne suis que très peu matérialiste (sauf pour les chaussures et les cafe latte , et tant que je peux me faire plaisir en me disant que je peux m’acheter tel ou tel article, je suis aussi contente que si je l’avais acheté !

Cette liberté je l’applique à mon site Japean : pas de stock, des délais de livraison très flexibles, pas d’horaires de service clients, pas de téléphone MAIS je suis toujours là pour chaque question et chaque revendication des clients, pas de bureau. Je leur réponds personnellement, je les appelle par leur prénom, je mets des petites attentions dans les colis (bon je m’énerve pas mal contre ceux qui abusent hein ), etc… Et la communauté grimpe petit à petit. Mais au-delà de la liberté d’action, de parole, de temps, de leadership, etc… J’ai réalisé que j’étais entrepreneuse pour être heureuse.

Comme je l’ai dit dans cet article, je me fais accompagner par Céline Boura, du Luxe d’être soi, conseil en identité de marque, depuis octobre, car je m’étais perdue en chemin sur ce que je voulais réellement dans ma vie professionnelle et personnelle. Une période de 2 ans où je ne savais plus pourquoi j’étais là, où je m’étais entourée de très mauvaises personnes nocives, des projets qui ne me motivaient plus, la pression du monde du ecommerce à toujours faire plus, donner plus, alors que je n’en n’avais plus envie depuis un moment, mais je n’osais pas dire STOP. Je me sentais comme un citron pressé je lui ai dit a première fois 

Après 4 mois d’accompagnement, j’ai envie de dire que oui je suis heureuse d’être entrepreneuse. J’ai un site, enfin 2, ecommerce qui marche bien, qui ne cartonne pas, mais qui le pourrait si je m’en donnais la peine (en fait ça va le faire !), je me paye assez pour vivre bien, je vais vivre au bord de la mer d’ici 1 mois, j’organise des conférences ecommerce, qui n’attire pas des centaines de personnes (enfin si certaines ^^) mais dont je sais qu’elles plaisent aux personnes qui viennent, j’ai mon blog où je parle ecommerce et où je raconte ma vie (mais apparemment vous aimez, alors je continue).

Tout ça c’est le côté corporate on va dire, car moi, Peggy c’est aussi des contradictions, de l’éparpillement, des milliers d’idées à la minute dont seule 1/100ème seront mises en place, de la passion, une forte tête, un sale caractère, des doutes, un esprit torturé, autoritaire, etc… J’arrête la liste. Voilà c’est un tout, ça fait parti de moi, je suis comme cela, et les gens à qui cela ne plait pas s’élimine d’eux-mêmes, je ne retiens personnse : j’ai ce luxe d’avoir la liberté et d’être heureuse en étant entrepreneuse. Il ne me manque que quelqu’un (miniature ou grandeur réelle, on verra ce que 2014 me réserve…) pour partager tout ça ^^ Et oui je suis célib’ entrepreneuse et heureuse : c’est possible je l’avoue.

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