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Après avoir été triplement récompensé au Festival de Cannes en mai dernier, La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche représentera la France lors de la 71e cérémonie des Golden Globes – l’antichambre des Oscars – face au drame familial d’Asghar Farhadi Le Passé, à La Grande bellezza de Paolo Sorrentino, La Casse, mais aussi au film d’animation d’Hayao Miyazaki Le vent se lève.
Education sexuelle
Très bien accueilli outre-Atlantique, le film, librement inspirée de la bande dessinée Le bleu est une couleur chaude, raconte l’histoire d’amour entre deux femmes. La vie de la jeune et belle Adèle (Adèle Exarchopoulos), bascule le jour où elle rencontre Emma (Léa Seydoux), étudiante aux Beaux-Arts, celle qui lui fera découvrir le désir et lui permettra de s’épanouir dans son homosexualité. Face au regard des autres, Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve…« Cela faisait longtemps que je traînais cette idée avec moi, s’interroger ce qu’on appelle le coup de foudre, le premier désir » explique Abdellatif Kechiche lors de la conférence de presse cannoise.
Couronné à Cannes
Sélectionné à la dernière minute en compétition officielle au Festival de Cannes, le film a été récompensé par la Palme d’Or en mai dernier. En plein débat sur le mariage homosexuel, le réalisateur s’était à l’époque défendu de faire un film social, en se concentrant davantage sur l’histoire d’amour et l’éducation sentimentale du personnage principal, Adèle : « sur la rencontre, la difficulté de vivre ensemble et la rupture » explique-t-il.
Polémique
Malgré la polémique qui a entouré le film tout au long de sa sortie en France, la critique américaine a été conquise par l’histoire d’amour charnelle et la prestation exceptionnelle des actrices : Adèle Exarchopoulos, révélation féminine de l’année 2013, et Léa Seydoux. Le long métrage du réalisateur franco-tunisien, qui a déjà récolté une vingtaine de prix de l’autre côté de l’Atlantique, sera-t-il une nouvelle fois récompensé? Réponse dimanche 12 janvier…