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Le niveau de l’euro toujours en question

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Tendance haussière pour le dollar… sauf contre les monnaies européennes

L’annonce de la Réserve fédérale américaine (FED) de la réduction de son programme de rachat de titres à partir du mois de janvier 2014 (75 milliards d’euros chaque mois, contre 85 actuellement) devrait pousser le dollar à la hausse. En effet, le soutien massif de la Fed à l’économie, destiné à stimuler la reprise, a tendance à diluer la valeur du dollar et donc à orienter le cours à la baisse face aux autres devises.

Le ralentissement des injections de liquidités devrait donc renforcer le dollar, tout comme la solide reprise de l’économie américaine. Les effets du « tapering » se font d’ailleurs déjà sentir puisque la monnaie américaine atteint actuellement des sommets face aux monnaies plus faibles comme le yen ou le dollar australien.

Cependant, cette tendance haussière ne se manifeste pas contre les monnaies européennes. La monnaie unique, mais aussi la livre sterling et le franc suisse, atteignent  même en cette fin d’année, leur plus haut niveau annuel face au dollar. Même le recul important des inscriptions hebdomadaires au chômage de la semaine close le 21 décembre, aux Etats-Unis, bien plus important qu’attendu, n’a pas été suffisant pour que le billet vert progresse face à l’euro.

Tokyo s’appuie sur un yen faible pour se relancer

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, arrivé au pouvoir fin 2012, a fait de la baisse du yen un des fondements de sa politique économique pour relancer le pays. Bien que la Banque centrale du japon reste indépendante, il a immédiatement fait en sorte qu’elle assouplisse sa politique monétaire. Ainsi, la politique monétaire très accomodante menée depuis un an à conduit à un recul du yen face aux principales monnaies. Ce dernier atteignait même mi-décembre son niveau le plus bas depuis cinq ans face à l’euro et au dollar.

Les entreprises jamonaises exportant à l’étranger ont donc pu bénéficier d’un regain de compétitivé du fait d’un taux de change de la monnaie nippone leur étant favorable. Cette bonne santé des entreprises japonaises s’illustre notamment par l’envolée de leur cours de bourse, le Nikkei, l’indice phare de la bourse de Tokyo, atteingnant actuellement son niveau le plus élevé depuis près de six ans. 

Cette baisse du yen devrait de plus se poursuivre en 2014. En effet, d’après les analystes, Shinzo Abe, qui recevait jeudi 26 décembre Haruhiko Kuroda, le gouverneur de la Banque du Japon, devrait plaider pour un nouvel assouplissement de la politique monétaire l’an prochain.

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