Interdiction de publicité à la télévision dans la journée, taxes et subventions selon la qualité nutritionnelle des aliments, font partie des recommandations du Pr Hercberg. (Crédit Shutterstock)
Dans un rapport remis à la ministre de la Santé, intitulé « Propositions pour un nouvel élan de la politique nutritionnelle française de santé publique dans le cadre de la stratégie nationale de santé », le professeur Serge Hercberg, spécialiste de la nutrition pour l’Inserm, établit une liste de propositions concrètes pour inciter les Français à mieux s’alimenter.
Un code couleur pour repérer le score nutritionnel d’un aliment
Parmi ces différentes propositions censées guider le consommateur vers les produits les plus sains, le professeur Hercberg soumet l’idée d’un code couleur et d’un logo qui serait affiché sur les emballages des aliments ou sur les rayons lorsqu’il s’agit de fruits et légumes par exemple. En fonction de la couleur indiquée, le consommateur pourrait connaître facilement le score nutritionnel de ce qu’il s’apprête à acheter.
Des taxes proportionnelles à la qualité nutritionnelle
Un produit sain, libéré de produits chimiques, conservateurs ou autres graisses saturées pourrait voir son taux de TVA baisser. En revanche, les produits les plus « nocifs » verraient au contraire leur TVA augmenter.
« Toute amélioration que ferait l’industrie réduirait la taxe », indique ainsi le professeur Hercberg.
Stop à la publicité
Le professeur Hercberg propose dans son rapport d’interdire la publicité pour les produits alimentaires à la télévision entre 7h et 22h.
Les compléments alimentaires ou autres produits faisant référence à des régimes amaigrissants seraient quant à eux interdits de publicité sur tous les supports existants.
Des « coupons fruits et légumes »
Les plus défavorisés ne consomment que très peu de produits frais. Pour remédier à cela, le professeur Hercberg propose la distribution de coupons, non échangeables, permettant l’achat de fruits et de légumes frais.
« Coupons sports »
Même constat chez les plus défavorisés : la pratique d’un sport est trop rare et certains pourraient alors bénéficier de tickets donnant accès à un cours de sports destinés aux enfants.