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Une victoire de NKM à Paris de plus en plus improbable?

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Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Louis Borloo et Marielle de Sarnez sont parvenus le 1er janvier à un accord précisant davantage le poids des centristes et des non encartés sur les listes d’union UMP-UDI-MoDem pour les municipales dans tous les arrondissements de Paris. Cependant, c’est dans son propre camp que l’ancienne maire de Longjumeau ne parvient pas à convaincre : une dizaine de candidats de droite ont choisi de présenter leur propre liste.

Ve : Dominique Tiberi

Contre l’avis de NKM et de l’UMP, qui a investi Florence Berthout comme tête de liste dans le Ve, Dominique Tiberi, le fils de Jean Tiberi, a choisi d’y conduire sa propre liste pour les municipales. « C’est d’une grande prétention de leur part que de considérer qu’ils sont les sauveurs du Ve arrondissement », expliquait le député UMP Bernard Debré, soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet, dans un entretien au JDD.

« En aucun cas nous ne sommes une liste dissidente », se défend Dominique Tiberi, dans Le Figaro. « Contrairement à Florence Berthout, nous ne sommes pas des parachutés, des facteurs de division. Cette personne savait qu’elle ne pouvait pas être réélue dans le 1er arrondissement en raison de l’évolution de la carte des élus à Paris et vient donc chez nous. Le 5e ne peut pas être confondu avec une agence de Pôle emploi », a-t-il lancé.

VIIe : Michel Dumont et Christian Le Roux

Dans le VIIe arrondissement, un autre problème se pose. Deux candidats de droite, Michel Dumont (maire du VIIe arrondissement de 2002 à 2008 et toujours conseiller UMP de Paris) et Christian Le Roux (qui fut son premier adjoint dans le VIIe), s’opposent à l’ancienne Garde des Sceaux, Rachida Dati, confirmée comme tête de liste par NKM.

VIIIe : Charles Beigbeder

Contrarié de ne pas avoir été investi dans VIIIe arrondissement par l’UMP, ce proche de Jean-François Copé a lancé une liste dissidente, fin décembre. « Je vais jouer un rôle pour fédérer les listes indépendantes qui estiment être orphelines d’un représentant de droite, qui attendent quelqu’un entre NKM et le FN. Plein de gens de droite disent qu’ils ne veulent pas de NKM », a affirmé le week-end dernier Charles Beigbeder au Journal du Dimanche, citant Géraldine Poirault-Gauvin dans le XVe, Serge Federbusch dans le Xe ou encore Marie-Claire Carrère-Gée dans le XIVe. Désavoué par le président de l’UMP, il a annoncé se mettre « en retrait » du parti.

Xe : Serge Federbusch

Justement, Serge Federbusch, conseiller du Xe arrondissement, a choisi de se présenter face à  Déborah Pawlik, investie par le parti. « J’œuvre pour un rapprochement des dissidents depuis quelques semaines. Ça progresse plutôt bien car on est tous catastrophés par la défaite annoncée. Pour bon nombre d’entre nous, la candidature de NKM est morte », expliquait-il fin décembre au Figaro.

XIVe : Marie-Claire Carrère-Gée

De son côté Marie-Claire Carrère-Gée, élue du XIVe, conteste le « parachutage » de NKM dans son arrondissement. Elle a donc décidé de monter une liste dissidente. « Les électeurs ne sont pas dupes. Ils voient bien que NKM n’a pas d’attaches dans l’arrondissement et qu’elle n’a pas envie de nouer des relations de proximité avec les habitants », expliquait-elle en octobre à metronews.

« Depuis le début, NKM et son équipe nous traitent avec beaucoup d’arrogance et de mépris. Pourtant, je la respecte personnellement. J’ai même fait campagne pour elle pendant les primaires. Mais la politique sans le respect des élus de terrain est quelque chose que j’estime peu », a-t-elle ajouté.

XVe : Géraldine Poirault-Gauvin

Et la liste n’est pas finie. Géraldine Poirault-Gauvin annonçait, le 5 décembre, sa candidature dans le XVe arrondissement. Elle y affrontera Philippe Goujon, maire sortant qui conduit la liste UMP. « Je conteste le choix de Philippe Goujon par Nathalie parce qu’elle nous explique qu’elle va choisir le renouvellement avec un homme qui a été élu dans le XV ème il y a 30 ans. Je veux porter des valeurs pour mettre fin au clientélisme », déclarait alors la conseillère de Paris élue en 2008, qui se revendique « comme une maman du XVe ».

XVIe : David Alphand

Dans le XVIe enfin, le conseiller UMP sortant David Alphand pourrait aussi annoncer prochainement sa liste. « Comme Goujon, Goasguen est élu à Paris depuis trente ans. La droite parisienne doit se régénérer. C’est un impératif si nous voulons gagner », aurait-il déclaré, selon Paris-Match. « Hidalgo est bien parvenue à se débarrasser de Daniel Vaillant et de Pascal Cherki. NKM serait-elle l’otage des barons de la droite parisienne ? »

XVIIIe arrondissement : Roxane Decorte

L’accord entre l’UMP, l’UDI et le Modem, dans sa nouvelle version, a fait une victime : Roxane Decorte, élue du XVIIIe, qui a donc choisi de présenter sa propre liste. Au JDD.fr, elle a affirmé, début janvier, faire sa propre liste pour partir à l’assaut du 18e contre Pierre-Yves Bournazel, le candidat officiel de NKM. « J’ai un vrai problème quand en numéro deux et quatre de la liste publiée mardi on a deux personnes qui ont voté pour Hollande, qui plus est des parachutés. Je ne sais pas comment un électeur de droite peut s’y retrouver », a-t-elle expliqué.

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