[image:1,l]
Alors que l’asile temporaire obtenu par Edward Snowden en Russie expirera le 31 juillet 2014, Ron Paul, homme politique américain, membre du Parti républicain, a lancé une pétition pour demander la clémence envers le lanceur d’alerte aux autorités américaines.
La clémence pour Edward Snowden
« Edward Snowden a choqué le monde lorsqu’il a révélé le programme d’espionnage illégal et abusif de la NSA. Au lieu de l’applaudir pour sa bravoure et son patriotisme, le gouvernement américain a considéré Snowden comme un traître » explique le texte de la pétition, rapporté par le site de France 24.
« En signant cette pétition, vous montrez au gouvernement qu’Edward Snowden a le droit de rentrer sur le territoire américain » déclare Ron Paul, candidat à l’élection présidentielle de 2012, dans sa vidéo.
Diffusée sur sa page Facebook officielle, la pétition a fait réagir les internautes: « Edward Snowden est un patriote qui a révélé à l’opinion américaine, les actions d’un gouvernement corrompu, c’est un héros » estime par exemple un certain Dave Miller sur la page.
L’aide de Snowden au Brésil en échange de l’asile politique?
Accusé d’espionnage, de vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux par les Etats-Unis, l’informaticien trentenaire à trouvé refuge en Russie en août dernier, où il a obtenu l’asile temporaire, après être resté bloqué pendant 39 jours dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou.
Cinq mois avant la date d’expiration du statut de réfugié de l’informaticien, les défenseurs de libertés individuelles s’activent pour soutenir l’ancien analyste de la NSA. La semaine dernière, le site de pétitions Avaaz.org a déposé symboliquement plus d’un million de signatures devant le ministère des Affaires étrangères, à Brasilia. Objectif: exhorter les autorités à offrir l’asile à Edward Snowden. « Le gouvernement du Brésil avait dit qu’il avait besoin d’une requête officielle de Snowden pour lui accorder l’asile. Aujourd’hui, plus d’un million de personnes ont fait ce que Snowden ne peut pas faire et ont présenté cette requête en son nom », a déclaré la semaine dernière Ricken Patel, directeur d’Avaaz, rapporte le site belge 7 sur 7.
Dans une lettre ouverte diffusée en décembre dernier, Edward Snowden proposait son aide aux Brésiliens en échange de l’asile politique.
La présidente brésilienne Dilma Rousseff, qui avait reporté sa visite officielle aux Etats-Unis après les révélations concernant le système d’espionnage américain, ne s’est pour l’instant pas prononcée sur un éventuel asile accordé à Edward Snowden : « Je ne pense pas que le gouvernement doive se manifester. Snowden ne nous a rien envoyé », avait-elle déclaré, avant d’ajouter : « Je ne vais pas me manifester. Je n’interprète les lettres de personne ».
« Une meilleure vie que l’exil permanent »
Au mois de janvier dernier, le New York Times et le Guardian ont publié un éditorial pour soutenir le lanceur d’alerte, appelant les Etats-Unis à faire preuve de clémence vis-à-vis du fugitif qui « mérite une meilleure vie que l’exil permanent, la peur et la fuite ».
« Lorsque qu’une personne révèle que des responsables de l’Etat ont violé la loi de façon routinière et délibérée, cette personne ne devrait pas risquer la prison à vie à cause de ce même Etat », détaillent les auteurs de l’article.
« Si l’on considère l’énorme bénéfice des informations qu’il a révélées, et cet abus qui a explosé au grand jour, Mr Snowden mérite une meilleure vie que l’exil permanent, la peur et la fuite. Il a peut-être commis un crime en le faisant mais il a rendu un grand service à son pays » écrit encore le quotidien américain.