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Arrêter de fumer rendrait heureux

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Une équipe de scientifiques britanniques démontre qu’arrêter de fumer, contrairement aux idées reçues, entraîne un bien-être mental. (Crédit : Shutterstosk)

Les fumeurs sont les premiers à penser que la cigarette leur procure du plaisir et que s’ils venaient à arrêter, le manque de nicotine les rendrait angoissé, irritable. Et pourtant, une étude vient justement de prouver l’exact contraire de cette théorie.

L’arrêt de la cigarette équivaut à la prise d’un antidépresseur

Publiée dans British Medical Journal, cette étude a comparé les résultats de 26 enquêtes indépendantes et a permis de confirmer que l’arrêt de la cigarette entraînait automatiquement un bien-être chez l’ancien fumeur. Un bien-être « équivalent ou supérieur à celui d’antidépresseurs utilisés dans le traitement de l’anxiété ou des troubles de l’humeur ».

Bien que l’arrêt en lui-même soit une étape difficile à franchir, « les fumeurs qui ont réussi à arrêter de fumer sont moins déprimés, moins anxieux et plus optimistes que ceux qui ont repris la cigarette », note pour sa part Le Figaro.

« Lorsqu’un fumeur n’a pas fumé pendant un moment, il est anxieux et stressé, il pense que c’est la cigarette qui va le soulager », explique Gemma Taylor, la coordinatrice de l’étude. C’est justement à cette étape qu’il ne faut pas craquer puisque selon une étude japonaise qui a servi à cette dernière étude, les effets de la nicotine se dissipent au bout de trois semaines.

Convaincre davantage de fumeurs de renoncer à la cigarette

« Bien que de nombreux fumeurs déclarent vouloir arrêter la cigarette, beaucoup d’entre eux continuent, arguant que la cigarette leur procure des bénéfices sur leur santé mentale ». C’est ce postulat de départ que les chercheurs ont voulu détruire grâce à leur étude. Selon eux, connaître la vérité sur les effets positifs sur la santé mentale de l’arrêt du tabac pourrait inciter plus de fumeurs à arrêter de fumer.

« La prise en charge psychologique permet de renforcer la motivation du fumeur », explique d’ailleurs Jean Adès, psychiatre-addictologue à l’hôpital Louis-Mourier à Colombes, dans les Hauts de Seine, interrogé par Le Figaro. « Il faut mettre en évidence les éléments positifs, comme la diminution de l’angoisse, pour que le fumeur se rende compte des bénéfices liés à l’arrêt du tabac », ajoute-t-il.

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