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Au Sud-Kivu, une ferme écologique pour réinsérer les enfants-soldats

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Conscient de cet enjeu majeur, le collectif Univerbal a lancé, le 12 février dernier, l’opération « La Nouvelle Graine ». Conçue sous la forme d’un projet pédagogique, cette opération vise à permettre aux anciens enfants-soldats de retrouver une vie par le biais de l’agriculture.

Une ferme écologique au Sud-Kivu

Cette organisation, qui s’attache à mettre en place différents programmes humanitaires et éducatifs en Afrique, a décidé cette fois de poser ses valises en République démocratique du Congo, un pays rongé par différents groupes rebelles qui n’hésitent pas à employer des enfants, dès qu’ils savent tenir des armes.

C’est au Sud-Kivu, une région en crise depuis plusieurs années et qui fait l’objet des nombreuses prétentions de bandes armées, que La Nouvelle Graine, en partenariat avec le Bureau pour le volontariat au service de l’Enfance et de la Santé (BVES) formera, pendant trois ans, 568 anciens enfants-soldats aux métiers de l’agriculture.

Pour mener à bien cette délicate mission et récolter les fonds nécessaires pour « l’achat du terrain, la construction d’une ferme agricole, le suivi et le développement de la coopérative par les jeunes réinsérés et encadrés par des éducateurs, le financement des formateurs et des coordinateurs techniques spécialisés », l’organisation a lancé un appel aux dons. L’objectif est de recueillir 7 500 euros.

Si les fonds sont recueillis, cette ferme écologique de 5 hectares devrait s’installer sur le territoire du Kalehe, et devrait permettre aux enfants recueillis de s’instruire dans des salles de classes et de vivre des logements décents.

Près de 100 000 enfants déjà soutenus par l’Unicef

L’Unicef, depuis le milieu des années 90, mène également divers programmes et actions « de prévention du recrutement, de prise en charge et de réinsertion des enfants associés aux entités armées ».

L’objectif de l’organisation est « de sortir les enfants des groupes et des forces armées », « d’assurer leur accès aux services socio-sanitaires essentiels », « de reconnecter ces enfants avec un environnement protecteur et leur famille lorsque cela est possible », « de leur proposer des alternatives durables grâce à la scolarisation, à l’apprentissage d’un métier, au soutien psychosocial et au soutien des communautés qui les accueillent ».

Depuis 2001, selon les chiffres de l’Unicef, près de 100 000 enfants ont bénéficié de ces programmes de réinsertion.

> Lu sur Slate Afrique et Unicef

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