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Commerce en Iran: les Etats-Unis ont-ils peur du monopole européen?

07.02.2014 par La Rédaction

A peine terminée, la visite des entrepreneurs français en Iran a suscité le mécontentement des Américains. John Kerry, secrétaire d’Etat, ne s’en est pas caché et a contacté son homologue français Laurent Fabius pour lui faire part de son sentiment sur les premiers pas français dans un Iran toujours sous le coup de sanctions internationales. Alors que les Français sont dans les starting-blocks pour conquérir le marché iranien, les Etats-Unis auraient-ils finalement peur de se faire doubler ?

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Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a qualifié de « malvenu » le déplacement d’une centaine de patrons français en Iran. (Crédit : Shutterstock)

Les Etats-Unis n’ont que très peu apprécié la démarche des entrepreneurs français d’aller faire leurs premiers pas en Iran pour évaluer les possibilités commerciales qui seront à leur disposition dès que les sanctions internationales seront tombées.

John Kerry condamne un déplacement « malvenu »

Bien que le voyage de ces entreprises françaises, organisé par le Medef international, n’ait eu qu’une valeur « exploratoire », les Etats-Unis n’ont pas caché leur mécontentement. En apprenant cette nouvelle, le secrétaire d’Etat américain a d’ailleurs immédiatement appelé son homologue français pour lui confirmer ce qu’il pensait de cette démarche.

Selon les propos qu’aurait tenus John Kerry, la visite des entrepreneurs français en République islamique est tout à fait « malvenue ».

Pour les Etats-Unis, l’Iran est encore en sursis et l’allègement des sanctions internationales qui a récemment été décidé n’est que temporaire.

A l’heure actuelle, l’Iran « ne peut être considéré comme un marché ouvert, parce que l’allègement des sanctions est tout à fait provisoire, tout à fait limité et tout à fait ciblé », a ainsi expliqué la sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Wendy Sherman.

La visite à succès du Medef

Les entreprises françaises ont bien conscience de l’aspect temporaire de cet allègement des sanctions, mais cela ne les a pas empêchées de former une grande délégation pour venir nouer leurs premiers contacts sur place.

Environ 110 chefs d’entreprises, parmi lesquels les plus grands leaders du CAC 40 ont fait le déplacement dans l’espoir de conquérir à nouveau ce marché de 80 millions d’habitants qu’ils ont été forcés de délaisser pour des raisons politiques il y a plusieurs années.

Plus confiants que prudents sur la valeur temporaire de la levée de ces sanctions, les chefs d’entreprises n’ont pas attendu longtemps pour se déplacer. 

« La visite organisée par le Medef international a eu un énorme succès », confirme ainsi Clément Terme, spécialiste de l’Iran à l’université de Genève. « Plus de 110 entreprises se sont rendues en Iran et si la prudence restera de mise pour les entreprises européennes, celles-ci sont néanmoins dans un véritable esprit de compétition car l’objectif est de prendre position et de donner la meilleure image possible de soi-même aux yeux des autorités qui contrôlent 80% de l’économie nationale ».

« Dans un deuxième temps, lorsque viendra la perspective des signatures de contrats, la concurrence sera encore plus forte mais pour le moment, l’heure est aux liens informels et à la prise de contact avec d’éventuels partenaires », explique encore cet expert.

Les Etats-Unis tolèreront-ils le monopole européen ?

Vu des Etats-Unis, les enjeux ne sont pas les mêmes. Si les sanctions tombent définitivement, les entreprises américaines feront leur retour en Iran après 34 ans d’absence. « Ce retour prendra sûrement du temps puisqu’il faudra d’abord retisser des liens sur place », estime Clément Therme qui s’interroge alors sur le comportement que les Etats-Unis – qui ont adopté des sanctions bilatérales contre l’Iran – adopteront face au monopole commercial que pourraient se construire les Européens en leur absence.

« Toléreront-ils ce monopole européen ou voudront-ils créer une part de marché pour les entreprises américaines ? Tous les scénarios sont envisageables et pour le moment, rien n’est garanti car une insécurité juridique demeure. Cependant, et des deux côtés, nous constatons une tentation commune de renouer et compte tenu du climat de morosité en Europe et plus généralement en Occident, la faible croissance pousse naturellement les entreprises vers des marchés à fort potentiel de développement comme l’Iran », conclut Clément Therme.

La France veut être « ferme mais pas fermée »

Du côté du ministère des Affaires étrangères français, la prudence reste cependant de mise. Dans le contexte géopolitique actuel, la visite du Medef n’a été organisée qu’à « titre exploratoire ».

« Pour le moment, l’accord intérimaire signé avec l’Iran n’a de valeur que pour les six prochains mois et la crise du nucléaire est loin d’être terminée », assure encore le ministère qui estime que la position française a toujours été la même : « être fermes mais pas fermés », selon les propos du ministre Laurent Fabius.

La première rencontre entre François Hollande et Hassan Rohani, nouveau président iranien, en septembre dernier lors de l’Assemblée générale de l’ONU traduit notamment cette position.

La Rédaction


États-Unis Europe Iran Medef international
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