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Facebook – De la fiction d’un jeu vidéo à la menace de 10 ans de prison

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On n’est jamais trop prudent quand il s’agit de poster des commentaires et des messages sous l’effet de la colère sur Facebook, c’est ce qu’aura appris à ses dépens Justin Carter.  

Ce jeune américain de 18 ans vivant à Austin a en effet publié sur Facebook des messages dans le cadre d’une conversation. On y peut y lire des passages violents ou il dit vouloir « fusiller une école maternelle », « regarder pleuvoir le sang des innocents », ou encore « manger le cœur de l’un d’eux». Il semble que ces messages soient intervenus dans une conversation avec quelqu’un, et probablement liés au jeu League Of Legends auquel Justin jouait beaucoup. 

Cet accès de colère aurait pu passer inaperçu sur la Toile si un internaute canadien n’avait pas choisi d’aller prévenir la police locale, munie d’une capture d’écran prise à l’aide de son smartphone. Alors que la police n’a pu réussir à se procurer l’ensemble de la conversation, et que la seule preuve résidait dans cette capture d’écran, elle a tout de même choisi de prendre l’affaire très au sérieux et d’arrêter Justin Carter. Il a ainsi été placé en détention provisoire en attente de son procès, à l’issu duquel il risque une peine de 10 ans d’emprisonnement. 

Au-delà du refus de la police de prendre en compte le contexte de ses messages, on peut s’interroger sur la question de la preuve de ce que l’on reproche à Justin. La police se contente ici d’une simple capture d’écran, là ou des vidéos et photos n’avaient pas suffi à faire inculper les jeunes soupçonnés de viol collectif à Steubenville aux États-Unis en 2012. De plus, quel crédit accorder à des commentaires postés sur Facebook ? S’agissait-il réellement des intentions du jeune homme ? Ce sont autant de questions que les juges auront à trancher lors du procès de Justin Carter.  

Anne Mellier

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