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Festival de Berlin : quand Georges Clooney croise Michel Houellebecq

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Il est moins glamour que Cannes. Il n’a pas la douceur romantique de Venise. Le festival international du film de Berlin est néanmoins un incontournable rendez-vous du cinéma. Il ouvrait ses portes de verre ce jeudi 6 février, pour sa 64ème édition.

Les flashes crépitant autour du tapis rouge et l’enseigne luminescente du Berlinale Palast ont accompagné hier l’équipe du film « The Grand Budapest Hotel ». Brillante comédie de Wes Anderson, elle est le premier des vingt longs métrages qui concourent pour décrocher l’Ours d’or, distinction suprême du festival. Film très attendu, raffiné, fantaisiste et enjoué, il s’appuie en outre sur une constellation d’étoiles, de Ralph Fiennes à Adrien Brody, de Matthieu Amalric à Edward Norton, en passant par Tilda Swinton ou Léa Seydoux. 

Un savant mélange des genres

La Berlinale ne déroge pas cette année à sa propre tradition, à savoir l’éclectisme de son programme. Entre jeunes premiers et vieux routards du cinéma, des films expérimentaux aux castings scintillants, tout est réuni pour une grande fête du septième art.

Ainsi, à 91 ans, Alain Resnais y présentera sa dernière comédie Aimer, boire et chanter, en concurrence avec le premier film du jeune Argentin Benjamin Naishtat (28 ans), Historia del Miedo (« Histoire de peur »).

Autre film attendu dans la capitale allemande, Aloft, avec Cillian Murphy, Jennifer Connelly et Mélanie Laurent. Il est réalisé par la Péruvienne Claudia Llosa, Ours d’or en 2009 avec Fausta.

Georges Clooney et Lars Von Trier hors compétition

Présenté en sélection hors compétition, le très attendu Monuments Men de Georges Clooney sera certainement l’une des attractions de la semaine. Talentueux réalisateur, l’Américian s’est entouré de Jean Dujardin, Matt Damon ou encore Cate Blanchett pour narrer l’histoire d’une équipe chargée de récupérer les œuvres d’art raflées par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

Dans la même catégorie figurent La Belle et la Bête du réalisateur français Christophe Gans, ainsi que le premier opus de Nymphomaniac, sulfureux dyptique du non moins controversé Lars Von Trier.

Le IIIème Reich au centre des caméras

Outre Monuments Men, le régime nazi est au centre, ou en toile de fond, d’autres longs métrages. L’Allemand Volker Schlöndorff présente ainsi Diplomatie, adapté de la pièce éponyme de Cyril Gély, qui raconte pourquoi le général nazi Von Choltitz a désobéi aux ordres d’Hitler en épargnant Paris.

The Grand Budapest Hotel, inspiré par les écrits de l’auteur autrichien Stefan Zweig, dépeint également les affres de la guerre dans une Europe de l’Est déchirée.

Un jury prestigieux… et Michel Houellebecq !

Du côté des jurés, chargés de décerner l’Ours d’or ainsi qu’une dizaine d’autres récompenses, des noms respectés dans le milieu cinématographique. Le producteur James Shamus (Brokeback Mountain) en est le Président, accompagné notamment par le Français Michel Gondry (L’écume des jours), l’acteur autrichien doublement oscarisé Christopher Waltz (Inglorious Basterds, Django Unchained) ou encore l’égérie du cinéma de Hong Kong Tony Leung (In the mood for love).

Enfin la curiosité de cette édition 2014 se trouve dans la sélection Forum, dans laquelle figure L’Enlèvement de Michel Houellebecq, réalisé par Guillaume Nicloux. Ce film raconte la mystérieuse semaine de septembre 2011, durant laquelle l’écrivain français avait totalement disparu de la circulation. Il y joue d’ailleurs son propre rôle…

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