La cigarette électronique a fait reculer le tabagisme en France, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). (Crédit : Shutterstock)
Les fumeurs emblent de plus en plus tenté par l’alternative de la cigarette électronique. Selon ce rapport, publié mercredi 26 février par Les Echos, l’utilisation de la cigarette électronique réduirait la « quantité moyenne consommée par chaque fumeur » et « est à l’origine d’une partie de la baisse des ventes observée en 2013 ».
Hausse des prix du tabac et cigarette électronique font reculer le nombre de fumeurs
« Les ventes de cigarettes ont chuté de 7,6%, un recul sans précédent depuis les fortes hausses de prix en 2003 et 2004. Les buralistes ont vendu 47,5 milliards de cigarettes l’an dernier, 4 milliards de moins qu’en 2012 », poursuit Les Echos. « Le tabac à rouler continue certes de progresser, mais beaucoup moins vite (+2,6%) », précise encore le quotidien.
L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies qualifie cette baisse « d’exceptionnelle ». Celle-ci serait due notamment à « la régularité de l’augmentation des prix au cours des quatre dernières années, qui a porté celui du paquet de cigarettes de la marque la plus vendue à près de 7 euros », indique Les Echos.
Un à deux millions de consommateurs quotidiens
Cette baisse s’explique également, selon les chiffres, à « l’essor prononcé de la cigarette électronique ».
« Une enquête auprès de 2 000 individus âgés de 15 à 75 ans, réalisée fin 2013, confirme le succès impressionnant de la ‘vapoteuse’. Entre 8 et 9 millions de Français l’auraient déjà essayé », révèle le quotidien économique.
« Un à deux millions l’utiliseraient quotidiennement ».
Une enquête nationale pour cerner le profil des « vapoteurs »
Pour mieux cerner le profil de ces « vapoteurs », l’Institut national de prévention pour la santé a annoncé cette année le lancement d’une grande enquête nationale, la première dans son genre, sur la cigarette électronique.
Cette étude devrait porter que 15 000 personnes, âgées de 15 à 75 ans, afin de mieux définir les contours de cette nouvelle façon de fumer qui séduit chaque jours un peu plus de fumeurs.
Cette enquête devrait permettre aux autorités sanitaires de définir combien et qui sont les utilisateurs de la cigarette électronique, si tous sont d’anciens fumeurs ou si certains ont commencé à fumer avec ce type de substitut et ce afin de « répondre au mieux à ces questions et mieux cerner l’impact de ce phénomène en France », avait indiqué l’Inpes en janvier dernier.
Cette étude devrait être menée jusqu’à la fin du mois de juin 2014 et c’est au cours du troisième trimestre de l’année que les résultats devraient être rendus publics.
Selon une précédente enquête menée par l’institut Ipsos en décembre 2013, environ dix millions de Français, soit près d’un habitant sur cinq, aurait déjà testé la cigarette électronique.