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Il y a dix mois, le basketteur professionnel Jason Collins, fort d’une carrière de plus de dix saisons, brisait l’un des tabous sévissant dans le sport en révélant son homosexualité au grand jour. Incapable de trouver un club depuis de nombreux mois –il faut dire que le colosse, âgé de 35 ans, n’est pas un joueur majeur-, il a obtenu la semaine passée un contrat de dix jours pour évoluer sous les couleurs des Brooklyn Nets, le deuxième club de New York.
Et c’est donc ce 23 février, dans la mythique salle des Los Angeles Lakers, que le pivot a pu fouler un parquet NBA, devenant ainsi le premier joueur ouvertement gay à évoluer dans l’une des ligues majeures du sport américain.
Un coming-out salué
Un moment historique, salué par de nombreux sportifs comme Kobe Bryant. La légende vivante des Lakers a ainsi salué le courage dont a fait preuve son confrère : « Son impact est bien plus grand que ce que les gens pensent. On peut effectivement le voir comme le premier joueur ouvertement homosexuel mais il faut également comprendre l’effet domino qu’il va créer au-delà du monde du sport. » Lors de son annonce, le président des Etats-Unis, Barack Obama, avait lui aussi glissé un mot à son encontre, se sentant fier de ce coming-out. Le nouveau patron de la NBA, Adam Silver, a également publié un communiqué, affirmant « que toute la famille NBA est fière que notre Ligue fasse preuve d’autant d’esprit d’ouverture et de marque de respect ».
Joueur de rotation, Jason Collins n’a pas brillé statistiquement pour son retour dans la ligue de basketball américaine, mais l’essentiel n’était pas là, même si lui préfère se concentrer uniquement sur l’aspect sportif : « Je me concentre sur mon jeu et sur l’apprentissage des systèmes, pas sur la dimension historique. Ce sera pour plus tard. Pour l’instant, je me concentre sur mon jeu, et sur ce que je peux apporter aux Nets. »