L’ancien PDG et fondateur de la compagnie aérienne Euralair, Alexandre Couvelaire, a été relaxé, mercredi 19 février, des poursuites liées à une possible rémunération fictive. Il était poursuivi pour « abus de biens sociaux, présentation de faux bilan, banqueroute et trafic d’influence ». La brigade financière lui reprochait notamment d’avoir offert des vols à des personnalités politiques, dont Jacques Chirac, mis en place des emplois fictifs et dissimulé des salaires.
[image:1,l]
Alexandre Couvelaire, l’ancien PDG et fondateur de la compagnie aérienne Euralair, a été relaxé, mercredi 19 février, des poursuites liées à une possible rémunération fictive. Lui et Antoine de Bizemont, l’ami qu’il avait un temps placé à la tête d’Euralair, avaient comparu en décembre pour abus de biens sociaux devant le tribunal correctionnel de Paris. Le parquet avait alors requis des « peines symboliques » de 10 000 et 5000 euros d’amende avec sursis respectivement contre les deux hommes.
Si la brigade financière reprochait à Alexandre Couvelaire notamment d’avoir offert des vols à des personnalités politiques, mis en place des emplois fictifs et dissimulé des salaires, le parquet n’avait retenu qu’une possible rémunération fictive.
Rappel des faits
La compagnie Euralair, spécialisée dans les avions taxis, était accusée d’avoir, au printemps 1995, permis à Jacques Chirac, candidat à l’élection présidentielle, de se déplacer en province, grâce à l’un de ses appareils, sans jamais le lui facturer. La brigade financière reprochait aussi à Euralair d’avoir offert gracieusement cinq vols à Bernadette Chirac entre 1998 et 1999, mais aussi à Ernest-Antoine Seillière, alors président du CNPF (Conseil national du patronat français).
« Jusqu’en 1998, rien n’était noté », expliquait en 2004 un cadre d’Euralair. « On se faisait rembourser éventuellement en liquide. Puis un directeur commercial s’est alarmé du nombre de vols non facturés. Il s’est couvert en inventant cette nouvelle appellation comptable. » Mais le tribunal correctionnel de Paris n’a pas souhaité donner suite aux poursuites. « J’avais toujours dit que la montagne accoucherait d’une souris, eh bien la souris est une relaxe », a commenté Georges Kiejman, l’avocat d’Alexandre Couvelaire.