Les joueurs de poker en ligne ont des pratiques de jeu plus à risque que les autres joueurs. (Crédit : Shutterstock)
Les joueurs de poker ont été la cible d’une étude scientifique inédite en France. Pour la première fois, des experts des jeux se sont penchés sur le profil de ces joueurs et sont parvenus à déterminer que leurs pratiques étaient les plus « à risques », en termes de fréquence de jeu ou de dépenses, sur la planète des joueurs en ligne.
Le poker, plus vicieux que les autres jeux en ligne
Cette étude a été menée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et l’Observatoire des jeux (ODJ) et constitue en fait le second volet d’une étude dont les premiers éléments ont été publiés en juin dernier.
Selon cette enquête, les joueurs de poker sur Internet seraient plus assidus (20,9%) que les autres et joueraient d’ailleurs presque tous les jours alors que seulement 10,9% des autres joueurs, qu’il s’agisse des paris sportifs ou des jeux de tirage et de grattage, consacrent un temps quotidien au jeu.
En ligne, les joueurs de poker dépenseraient en moyenne chaque année 778€ contre 627€ pour les autres joueurs en ligne.
Selon les chiffres, 42,7% des joueurs de poker sur Internet avouent jouer « pour se refaire » lorsqu’ils ont perdu leur mise, un réflexe qualifié de « problématique » par les organismes et que seuls 26,8% des autres joueurs ont. En outre, 17,4% des joueurs de poker dépensent finalement plus que la mise qu’ils avaient prévu au départ, contre 14,7% pour les autres.
Le profil d’un parfait joueur de poker en ligne
Selon cette enquête, le joueur de poker sur Internet est jeune, célibataire (quatre joueurs sur dix contre un tiers pour les autres jeux) et diplômé (58,5% contre 52,5%). Dans 66,4% des cas il s’agit d’un homme (56,4% pour les autres jeux). Celui-ci vit dans un environnement urbain et est relativement nomade et utilise plus souvent une tablette ou un smartphone pour jouer (23,8% contre 16,7%).
Enfin, les joueurs de poker se rendent plus facilement sur un site illégal (23,5% contre 8,9% pour les parieurs hippiques et 4,5% pour les parieurs sportifs).