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Le racisme aurait un impact sur l’espérance de vie de ses victimes

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Selon une étude réalisée sur des Noirs américains, les personnes les plus en proie au racisme porteraient les marques d’un vieillissement cellulaire précoce. (Crédit : Shutterstock)

C’est une étude assez insolite qui vient de paraître dans l’American Journal of Preventive Medecine. Des chercheurs américains se sont penchés sur l’impact du racisme sur les personnes qui le subissent. Et en effet, selon les résultats de cette enquête, les personnes ayant subi des comportements racistes au cours de leur vie pourraient souffrir d’étranges effets.

Inégalités dans l’espérance de vie

Tout d’abord sur leur espérance de vie. Aux Etats-Unis, l’espérance de vie des hommes noirs est de 69,7 ans contre 75,7 ans pour les hommes blancs. Si on attribue souvent cette différence à une inégalité sociale, les chercheurs se sont penchés cette fois, en menant leur étude auprès de 92 personnes, sur la taille des télomères des personnes étudiées. Les télomères sont des séquences ADN. Leur taille permet de connaître le taux d’usure de l’organisme.

En plus de cette première analyse, les chercheurs ont pris soin de mener préalablement une enquête portant sur les actes racistes qu’aurait pu subir la personne étudiée.

Des résultats à confirmer

L’enquête a d’ailleurs prouvé, lors de cette étape, que les personnes noires pouvaient souffrir de racisme de la part de la population en général mais dans la moitié des cas, c’est la population noire elle-même qui a une mauvaise image de ses congénères.

L’enquête de ces chercheurs américains a défini un lien entre la taille des télomères des personnes étudiées et les actes racistes que cette même personne aurait subi.

Selon ces résultats, les personnes qui ont une bonne image de leur population seraient moins impactées par une réduction de leur espérance de vie que les autres. Cependant, les chercheurs à l’origine de cette étude nuancent leurs résultats. Pour prouver leurs conclusions, ils souhaitent désormais à mener cette étude sur un échantillon plus large de population.

> Lu sur Santé Magazine

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