Tout le monde ne se sent pas forcément l’âme d’une mère ou d’un père en puissance. Selon une enquête de l’Institut national d’études démographiques (Ined) publiée mercredi 12 février, les hommes seraient d’ailleurs 6,3% à ne pas vouloir d’enfants, contre 4,3% pour les femmes.
Très peu de Français déclarent ne pas vouloir d’enfant. (Crédit : Shutterstock)
Qu’ils soient « bien » dans leur situation actuelle ou qu’ils aient envie de « rester libres », ces Français font le choix de ne jamais devenir parents. Cette enquête a été réalisée en 2010 auprès de 8 646 personnes, elle a été complétée par une série d’entretiens individuels menés sur 51 personnes entre 2009 et 2010.
Si ces chiffres paraissent faibles, ils le sont encore plus lorsque les individus sont en couple. En effet, dans ce cas, seules 3% des femmes désirent ne pas avoir d’enfants contre 5% pour les hommes.
Cette tendance, qui reste stable depuis 1995, tend à s’amenuiser lorsque les individus dépassent l’âge de 35 ans et qu’ils sont en couple.
Les femmes surdiplômées en première ligne
Dans la plupart des cas, les femmes qui ne sont pas en couple et qui ne veulent pas d’enfants sont les plus diplômées, indique l’étude. « Elles sont plus que les autres inscrites dans des parcours de vie sortant des schémas traditionnels de socialisation assignés aux femmes dès le plus jeune âge », explique ainsi l’Ined. A l’inverse, les hommes plus diplômés sont minoritaires à ne pas vouloir d’enfants lorsqu’ils ne sont pas en couple.
Hommes comme femmes, la plupart avancent l’argument de l’épanouissement lorsqu’ils expliquent leur choix de ne pas avoir d’enfants. Dans 79% des cas pour les femmes et dans 83% des hommes, ceux-ci affirment « être bien sans enfants ».
Envie de rester libre
Enfin, la question des priorités dans la vie revient également souvent. En effet, s’ils sont jeunes, femmes comme hommes affirment avoir d’autres ambitions et préfèrent remettre la question de la parentalité à plus tard.
Lorsqu’ils sont plus vieux, la question de la parentalité appartient alors au passé. Les femmes de plus de 40 ans estiment notamment être trop âgées désormais pour devenir mères.