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Suicide: une jeune fille sur cinq a déjà fait une tentative

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Selon une étude français, près de 21 % des jeunes filles ont déjà tenté de mettre fin à leurs jours. (Crédit : Shutterstock)

Les chiffres sont alarmants. Selon une étude française parue récemment, environ 21% des jeunes filles auraient déjà tenté de se suicider. 9% des adolescents garçons auraient quant à eux également tenté de mettre fin à leurs jours.

21% des jeunes filles et 9% des garçons

Selon ces chiffres, publiés à l’occasion de la journée nationale de prévention du suicide dans la revue de formation médicale Le Concours médical, une jeune fille de 15 ans sur 5 aurait alors fait l’expérience du suicide.

Pour parvenir à ces macabres conclusions, 1 817 adolescents âgés de 15 ans ont été tirés au sort parmi 171 établissements scolaires du Poitou-Charentes et d’Alsace et ont été étudiés de près par la faculté de médecine et l’Institut universitaire de santé public de Poitiers ainsi que l’Observatoire régional de la santé d’Alsace.

A l’occasion d’entretiens personnalisés, les jeunes ont été amenés à répondre à la question : « au cours de ces douze derniers mois, as-tu tenté de te suicider ? ».

A cette question 20,9% des filles et 8,8% des garçons ont répondu par la positive. Si les moyens utilisés et le degré de volonté de suicide n’ont pas été précisé, les chiffres se sont révélés être les mêmes dans les deux régions.

Des chiffres en augmentation constante

Outre un mal-être chez les jeunes, ces chiffres sont également le révélateur d’une progression constante des tentatives de suicide dans cette tranche d’âge.

En effet, selon la même étude menée en 1993, seules 9% déclaraient avoir déjà fait une tentative de suicide. En 1999, ce chiffre augmentait déjà et elles étaient 14,6% pour atteindre 20,9% en 2012.

Côté garçons, ils étaient 4% en 1993, 7,5% en 1999 et 8,8% en 2012.

« Le problème, c’est que depuis quelques années il y a une grande banalisation de tous ces passages à l’acte. On considère que c’est simplement une crise d’adolescence et pas un signe de grande souffrance », note Xavier Pommeraud, psychiatre, interrogé au micro d’Europe 1.

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