Selon le magazine américain, il s’agirait de Satoshi Nakamoto, un ex-physicien américain d’origine japonaise, âgé de 64 ans, et vivant en Californie. L’intéressé dément.
La journaliste Leah McGrath Goodman a listé tous les vrais Satoshi Nakamoto, puis a enquêté sur leur parcours afin d’identifier le «père» potentiel du bitcoin. Le profil d’un certain Dorian Satoshi Nakamoto, résidant dans un modeste pavillon de la banlieue de Los Angeles, rentrait dans les clous. La journaliste est allée frapper à la porte de cet homme, un ex-physicien dont la fortune pourrait atteindre 400 millions de dollars.
Nuée de journalistes
Né en 1949 au Japon avant d’émigrer aux Etats-Unis à l’âge de 10 ans, Satoshi Nakamoto n’a qu’implicitement reconnu avoir créé le bitcoin : «Je ne suis plus impliqué dans cette histoire et je ne peux pas en discuter. C’est dans les mains d’autres personnes, ce sont elles qui en sont chargées maintenant», a-t-il dit à Newsweek, après avoir appelé la police pour se débarrasser de la gratte-papier un peu trop encombrante.
Pendant toute une journée, des dizaines de journalistes ont fait le pied de grue devant son domicile. Satoshi Nakamoto a finalement accepté de parler à l’agence Associated Press pour déclarer : «Je n’ai rien à voir avec cela». «On a l’impression que je dis que j’ai été impliqué dans le bitcoin et que maintenant je ne le suis plus. Ce n’est pas ce que je voulais dire. (…) Ce que je voulais dire, c’est que je ne suis plus dans l’ingénierie».
Miniatures de trains
De son côté, la Fondation Bitcoin a affirmé dans un communiqué qu’il n’y avait «aucune preuve concluante» que ce soit bien lui le créateur de la monnaie virtuelle.
Des zones d’ombre demeureraient dans le parcours de ce personnage discret, divorcé et père de six enfants. Il aurait travaillé sur des dossiers classés secret pour l’armée américaine et diverses entreprises, écrit Newsweek. «Il y a eu un blanc complet dans sa vie pendant un moment», a confié au magazine Arthur Nakamoto, son frère, qui le décrit comme «un homme brillant» qui «sait tout faire».
Satoshi Nakamoto consacrerait aujourd’hui la plupart de son temps à ses miniatures de trains à vapeur, une passion depuis l’adolescence.