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Lors d’une conférence de presse ce lundi le Premier ministre malaisien Najib Razak a déclaré que le Boeing 777 porté disparu depuis le 8 mars dernier s’était abîmé dans l’Océan Indien, ne laissant aucun survivant.
Bien qu’aucun débris n’ait été officiellement retrouvé par les autorités, les dernières données du vol MH370 révélaient son ultime position comme étant à l’ouest de la ville australienne de Perth. Selon les calculs des équipes de recherche, si les pilotes de l’avion cherchaient à aller plus loin et à rejoindre l’Australie, la quantité de carburant n’était pas suffisante, ce qui amène à la conclusion tragique mais réaliste du crash en plein Océan.
Un sms pour prévenir les familles des victimes
Peu de temps avant l’annonce officielle prononcée par le Premier ministre lors de la conférence de presse lundi, les familles des victimes ont appris la tragique nouvelle de façon peu commune, la compagnie Malaysia Airlines a effectué cette annonce par sms, envoyant le message suivant:
«La Malaysia Airlines a le profond regret et la tristesse de vous annoncer que le vol MH370 est perdu et que aucunes des personnes à bord n’a survécu. (…) »
Une méthode fortement controversée ayant pour effet de révolter des dizaines de milliers de personnes qui se sont exprimées sur Internet, que ce soit pour envoyer des messages de réconfort aux familles ou pour laisser libre court à leurs colère à l’encontre des pratiques de communication de la compagnie Malaysia Airlines.
De son côté, la compagnie argumente cependant que le sms était le moyen le plus rapide et le plus efficace pour prévenir les proches en évitant que la presse ne s’empare de l’information avant que les familles n’aient été prévenues, ce qui, selon eux, aurait pu être la cause d’un choc.
Mais ces mesures n’ont pas été suffisantes pour amortir le traumatisme et la douleur causée par cette annonce. Après deux semaines d’attente, entre espoir et abattement, les familles des victimes étaient extrêmement fragilisées et cette terrible information a été reçue par des cris de douleurs et des malaises, plusieurs personnes ont d’ailleurs du être évacuées sur des civières. Ici encore, les méthodes des journalistes sont très critiquées par l’opinion publique, jugés comme ayant eu un comportement intrusif auprès des familles tout au long de l’enquête, faisant fi de la vie privée et du deuil douloureux de ces familles.
Des recherches qui débutent
Après cette annonce, le but principal des autoritées reste de retrouver les débris de l’avion, et en priorité les boîtes noires. Elles sont conçues de façon à émettre un signal un mois après un impact ; il ne reste donc qu’une dixaine de jours d’émission du signal pour les retrouver. C’est une veritable course contre la montre qui va se jouer dans les jours à venir, dans une zone au large de l’Australie considérée comme particulièrement inhospitalière. Les recherches ont été fortement ralenties hier à cause de conditions météorologiques défavorables.
Si les boîtes noires ne sont pas retrouvées grace au signal émis, il faudra alors effectuer des recherches à l’aveuglette, dans des fonds marins de 2000 à 4000 mètres de profondeur. Alors qu’on sait qu’il a fallu 2 ans pour retrouver les boîtes noires du vol qui reliait Rio de Janeiro à Paris en 2009, la localisation de l’avion et sa récupération seront probablement plus compliquées dans le cas du vol MH370 car les conditions climatiques sont bien plus hostiles dans l’Océan Indien que dans l’Atlantique.