A moins de trois mois des élections européennes, une start up suisse a développé un réseau social pour les députés européens. Objectif du projet: favoriser une « discussion constructive » entre les parlementaires et les internautes.
[image:1,l]
« Se connecter, atteindre et communiquer » : voici les maîtres mots du nouveau réseau social Govfaces lancé le 3 mars dernier. Sa particularité: sa plateforme dédiée à l’interaction entre les députés européens et les électeurs, à quelques semaines des élections européennes.
« GovFaces est la première plate-forme mondiale conçue pour l’interaction directe entre les citoyens et leurs représentants élus. Innovant, le site permet aux internautes de poser des questions, faire des propositions, et de partager des idées » expliquent les concepteurs du réseau social. Les utilisateurs peuvent également décider des requêtes qui doivent obtenir une réponse des politiciens en priorité.
« GovFaces », l’alternative aux réseaux sociaux
« Aucun représentant n’a le temps de répondre aux 1,000 commentaires postés chaque jour sur les réseaux sociaux » estiment les concepteurs. GovFaces se place donc comme l’alternative efficace aux médias sociaux existants : « c’est un espace facile à comprendre, les politiciens peuvent répondre plus efficacement ». Autre particularité du site : les différents outils multimédias proposés pour répondre: texte, vidéo ou fichier audio, les décideurs n’ont plus qu’à choisir leur support favori.
« Nous prenons soin de s’assurer que chaque utilisateur est en mesure de participer et de faire partie de toutes les conversations. Nous aidons également les fonctionnaires à ne pas se noyer dans la masse de requêtes qu’ils reçoivent, et de répondre de façon réfléchie, de manière ciblée » peut-on lire sur la page Facebook du réseau social.
[image:2,l]
En attente de réponse
GovFaces devrait prochainement voir le jour en Amérique latine, et en Asie. Les concepteurs voient déjà en ce réseau social un annuaire européen où il suffira de taper son code postal pour contacter son maire, le conseil municipal, des représentants locaux et régionaux, qui seront tous réunis sur la même plateforme.
Côté français, on peut déjà contacter sur le site Harlem Désir, Jean-Luc Mélenchon, Corinne Lepage, Sylvie Goulard, Eva Joly, mais aussi Daniel Cohn-Bendit. Ce dernier est l’un des rares députés européens français à avoir été interrogé. « L’UE débat au sujet de l’immigration et des acquis de Schengen, suite à la récente votation suisse. Que dites-vous aux conservateurs britanniques, italiens et français ? » demandait Luca Bernardi – le porte-parole du site – au député européen d’EELV, le 3 mars dernier. Mais pour le moment, sa question est toujours en attente de réponse…
