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Jeux Paralympiques : une 11ème édition ambitieuse

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Les 11èmes Jeux paralympiques ont débuté ce vendredi à Sotchi, en Russie. Fort d’un développement croissant, le handisport d’hiver présente 72 épreuves, regroupés en cinq disciplines sportives. Au programme, hockey sur luge, curling, ski alpin, ski de fond et biathlon devraient ravir les amateurs de sports d’hiver qui en redemandent après la fin des JO.

L’année des premières

La Russie, souvent décriée dans la presse pour ses lois discriminatoires, accueille pour la première fois de son Histoire des Jeux paralympiques (à l’instar des Jeux Olympiques). Quarante-cinq nations y sont représentées, pour un total de 576 athlètes engagés. L’édition de 1998, qui s’est déroulée à Nagano, au Japon, détenait jusqu’ici le record du nombre de participants, avec 571 sportifs. A titre de comparaison, les Jeux paralympiques de Tignes / Albertville, en 1992, virent concourir 475 athlètes.

Autre première pour cette édition, l’arrivée d’une nouvelle discipline, à savoir le snowboard. Il est réservé aux athlètes handicapés des membres inférieurs, et concourant debout. Doté de deux médailles (l’une pour les femmes, l’autre pour les hommes), il vient s’ajouter aux 70 autres épreuves organisées par le Comité d’organisation olympique et paralympique de Sotchi 2014.

Des Jeux paradoxaux pour la France

Le comité paralympique français envoie cette année 15 athlètes dans sa délégation. Tous sont skieurs ou snowboarders, et pour cause : il n’existe pas – encore – d’équipe handisport française pour les sports de glace.

L’objectif affiché par la délégation française est clair : 10 médailles sont attendues, soit 4 de plus qu’à Vancouver en 2010. La délégation française compte notamment sur Cyril Moré, l’un de ses athlètes les plus expérimentés – et titrés. Ayant concouru à Turin en 2006, ainsi qu’à Vancouver, il participe également, en tant qu’escrimeur, aux Jeux paralympiques d’été (il a décroché plusieurs titres paralympiques, à l’épée et au sabre,  lors des Jeux de Sydney et d’Athènes).

Néanmoins, sur un aspect sportif enthousiasmant se greffe un terreau de tensions politiques. En guise de protestation à l’attitude russe face à la crise qui secoue actuellement l’Ukraine, aucun ministre français – à commencer par Valérie Fourneyron – ne se rendra à Sotchi durant cette quinzaine paralympique.

Tous les feux sont au vert

Les athlètes le reconnaissent unanimement. L’image des Jeux paralympiques, bien qu’encore marginalisée, s’améliore d’édition en édition. Les fédérations se développent et s’organisent. Même si les moyens, déjà modiques pour certaines disciplines olympiques, le sont encore plus dans leur version handisport.

En revanche, s’il y a un domaine où le handisport évolue à grande vitesse, c’est celui des moyens techniques. Calqué sur la courbe du progrès technique et médical, le sport olympique pour handicapés s’améliore constamment. Pour le biathlon par exemple, un fusil laser optronique est utilisé par les non-voyants pour l’épreuve de tir. En ski de fond, les dernières innovations préfigurent aussi d’un accroissement du défi sportif pour les athlètes : les skieurs assis ont ainsi recours à une coque rigide, enchâssée sur deux skis parallèles. L’épreuve se joue donc avec les bras comme seule force de propulsion.

Enfin, la couverture médiatique pour les Jeux paralympiques de Sotchi  démontre un intérêt en hausse de la part du public : les supporters tricolores vont pouvoir suivre l’évènement à travers 60 heures de direct diffusées à la télévision.

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