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La Belle et la bête de Christopher Gans – un succès de courte durée

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Cette dernière le condamne à mort pour avoir volé une rose du jardin. C’est cependant sans compter sur le caractère opiniâtre de Belle qui échange sa vie contre celle de son père. Captive dans ce château merveilleux, elle apprend à connaitre la Bête au travers de leur repas quotidien mais aussi de rêves lui racontant le passé des lieux.

Au premier abord, cette adaptation a tout du conte de fée annoncé. Les décors sont soignés, les costumes superbes, et les tableaux que nous offre le réalisateur sont hauts en couleurs et en poésie. Cependant, très vite, il faut avouer que le film manque de rythme et accuse quelques longueurs. En effet, si Vincent Cassel semble très à l’aise dans le rôle tourmenté de la Bête, Léa Seydoux semble assez fade à ses côtés en princesse-enfant trop sage. Ce décalage est tel qu’il ne permet pas au spectateur d’accrocher à l’histoire d’amour qu’on lui propose, ni même à l’histoire en général.

Concernant la famille de Belle, chacun remplit son rôle dans l’intrigue de manière acceptable, mais là encore, l’histoire ne prend pas. La symbolique poétique de la Bête maudite et les forces magiques influençant le destin des personnages, se heurtent à une certaine mièvrerie du scénario, empêchant jusqu’à la fin le spectateur de rentrer dans le compte. Le film s’adresse à toute la famille, mais ne devrait vraiment plaire qu’aux enfants de 8-10 ans, les plus jeunes pouvant être effrayés par des effets spéciaux quelques peu démesurés, et les plus âgés exaspérés par un conte manquant sérieusement d’aventure et de rythme. 

Anne Mellier

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