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La visite très politique de Barack à François…

C’est le temps fort de sa tournée européenne. Ce jeudi 27 mars, Barack Obama est à Rome. Il y rencontrera Giorgio Napolitano, Matteo Renzi et… le pape François.

Cette 28ème visite officielle d’un président américain au Vatican depuis Woodrow Wilson – la deuxième pour Barack Obama après l’audience que lui avait accordée Benoit XVI en juillet 2009 – n’est pas sans arrières pensées…

Quand un symbole rencontre un autre symbole…

Vis-à-vis de l’opinion internationale, l’image de Barack et François côte à côte constituera, à n’en pas douter, une image forte, une image forte de symboles. Si Mandela n’est plus, c’est deux-là sont sans doute candidats à sa succession de la hiérarchie des figures tutélaires universelles, le premier pape extra-européen et premier président des États-Unis métis, presque noir…

L’aura de Barack Obama s’est quelque peu estompée depuis ce jour de novembre 2008 où le monde, le monde entier, a cru – un peu trop vite – qu’il avait basculé et celle de François ne touche, par définition, qu’indirectement les non-catholiques. Mais, incontestablement, ces deux hommes ont des choses à se dire et des choses à nous dire sur les combats qu’ils partagent. On pense évidemment, en premier lieu, à la lutte contre les inégalités cheval de bataille du souverain pontife et grande cause du locataire de la Maison Blanche – même si la liberté de parole et d’action de ce dernier se trouve, par nature, largement bridée. L’image sera belle et le message très certainement inspirant.

Barack en campagne…

Mais, pour Barack Obama, l’enjeu est bien plus trivial, terrestre, plus temporel que spirituel… A sept mois des mid-terms – les élections de mi-mandat prévues le premier mardi de novembre prochain -, sa rencontre avec le pape François est l’occasion de « faire du pied » à l’électorat catholique, un électorat de plus en plus influent et auprès duquel les démocrates disposent de vastes marges de progression…

D’après une étude de l’Université Saint-Léo, la cote de popularité de François auprès des catholiques américains est de 85% quand celle de Barack Obama n’est « que » de 47%. Que la photo soit bonne ce jeudi à Rome et, à coup sûr, ce sont de précieux points que glaneront Obama et ses candidats.

C’est l’objet de notre « dossier du jour »  

La rédaction de JOL Press s’est d’abord posé la question de savoir qui sont ces catholiques américains ? Longtemps, issus de l’immigration irlandaise, ils sont désormais, majoritairement, latinos, cubanos ou mexicanos… de ce même catholicisme sud-américain qu’incarne à Rome le pape François.        

Et ensuite, logiquement, c’est sur la question du poids électoral des catholiques aux États-Unis que notre journaliste Marie Slavicek a sollicité les éclaircissements de Frédéric Robert, professeur de civilisation américaine à l’Université Lyon III.

Obama au Vatican : le poids de l’électorat catholique aux États-Unis

Qui sont les catholiques américains ?

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