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Les Pussy Riot viennent en aide aux prisonniers de Mordovie

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Libérées depuis un peu plus de deux mois, les membres du groupe Pussy Riot, Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova  ont ouvert jeudi 13 février un centre pour défendre les droits des prisonniers des camps de Mordovie, là où les activistes ont purgé leur peine.

«Nous avons beaucoup parlé de ces camps, de la situation dans certains endroits, et nous sommes parvenues à la conclusion que la Mordovie a, plus que n’importe quel autre lieu, besoin d’un centre des droits de l’homme», a déclaré Maria Alekhina, rapporte Libération.

Amnistiées en décembre 2013

Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova avaient été condamnées à deux ans de camp pénitentiaire en août 2012 pour avoir chanté une « prière punk » anti-Poutine dans un lieu de culte à Moscou. Elles ont finalement été amnistiées par le président russe à la fin du mois de décembre, moins de deux mois avant  le début des Jeux olympiques de Sotchi. Nombreux étaient ce qui voyaient dans ces libérations un « coup de communication » de la part des autorités.

« Justice Zone »

Dans une tribune publiée le 5 janvier sur la version anglaise du Huffington Post, Nadjeda Tolokonnikova décrit les traitements qui sont réservés aux prisonnières dans ce centre pénitentiaire et appelle à la mobilisation pour le droit des femmes russes emprisonnées : « Pourquoi c’est important pour moi de travailler pour le système carcéral russe ? La réponse est simple. Parce que les jeunes filles et femmes derrière les barreaux me disent: « Je rêve d’attraper la tuberculose pour pouvoir sortir de la prison IK-2 » » explique la jeune femme. Elle poursuit en décrivant un centre,les femmes sont  « battues à coups de matraques, de barres de fer et de bottines », « elles ne dorment quelques heures par jour, et où, enfin, elles traînent des blocs de ciment, sont torturées et tuées ».

Depuis leur libération, les jeunes femmes ont lancé l’organisation « Zona Prava » – « Justice Zone » en français –  une « plateforme permettant aux personnes soucieuses d’améliorer le quotidien de prisonnières, dont les vies sont broyées sous le système pénal russe, d’agir de concert ».

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