• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Actualités

Municipales 2014 à Strasbourg: le FN, arbitre de l’élection

12.03.2014 par La Rédaction

Selon les sondages, les municipales 2014 à Strasbourg pourraient se dérouler comme en 2008 : Roland Ries (PS) et Fabienne Keller (UMP) devraient de nouveau s’affronter au 2nd tour. Possible trouble-fête : le Rassemblement Bleu Marine qui pourrait aussi rester dans la course. Etat des lieux de la situation avec Dominique Duwig, responsable de la rédaction des Dernières Nouvelles d’Alsace à Strasbourg.

[image:1,l]

A Strasbourg, l’UMP veut sa revanche. Battue en 2008, la sénatrice Fabienne Keller aimerait battre le maire socialiste Roland Ries et retrouver le poste qui était le sien au début des années 2000. Mais le Front national pourrait bien faire échouer ses plans en se maintenant au 2nd tour. Décryptage.

JOL Press : Quels sont, selon vous, les principaux enjeux de la campagne ?

Dominique Duwig : L’un des principaux enjeux de cette campagne est l’emploi qui est une vraie préoccupation des Strasbourgeois. Le taux de chômage  à Strasbourg est de 10,5%, un taux bien plus que celui des pays voisins : le taux de chômage dans les cantons suisses voisins est autour des 4% et en Allemagne autour des 5 à 6%. Strasbourg a perdu beaucoup d’emplois depuis 2008 et même si ce n’est pas le rôle d’un maire de créer de l’emploi, ce thème est très important dans la campagne.

Vient ensuite le thème des transports, comme dans un certain nombre de villes. A Strasbourg, les habitants attendent depuis une trentaine d’années une autoroute qui viendrait contourner la ville ; le contournement ouest de la ville a été arrêté en juin 2012 mais rien n’a encore été fait. Actuellement l’autoroute passe en plein centre-ville et fait circuler environ 170 000 véhicules par jour. Le maire PS sortant, Roland Ries, est un peu embarrassé avec ce dossier car il est opposé au projet de contournement, à cause de son alliance avec les écologistes. Les questions du prolongement des lignes de tram et la présence des voitures en ville sont aussi au cœur des débats de cette campagne.

Le logement est, par ailleurs, un enjeu capital. En 2008, Roland Ries avait promis 3000 logements par an, dans toute la communauté urbaine, il semble avoir réussi son pari et veut continuer sur cette lancée s’il est élu. Il est contre l’étalement urbain, il veut faire la ville sur la ville, construire des tours et cette politique est très critiquée par sa rivale UMP, Fabienne Keller, qui considère qu’il vaut mieux privilégier le qualitatif au quantitatif.

JOL Press : Dans ce duel qui oppose Roland Ries à Fabienne Keller, quelles sont les probabilités que Strasbourg rebascule à droite ?

Dominique Duwig : Pour l’instant cinq sondages ont été publiés. Les quatre premiers donnaient toujours le maire sortant en avance au 1er tour et victorieux au 2nd tour mais selon le cinquième sondage – sondage CSA pour BFMTV, Le Figaro et Orange, réalisé du 3 au 4 mars 2014 – la liste UMP-MoDem conduite par Fabienne Keller arriverait en tête, créditée de 32% des intentions de vote exprimées. Elle devancerait de trois points la liste d’union PS-PRG-MRC conduite par Roland Ries (29%). Au 2nd tour, ils seraient au coude à coude.

Mais tout pourrait être bouleversé si le Front national arrivait à se maintenir au 2nd tour. Selon ce dernier sondage, la liste Rassemblement Bleu Marine, conduite par Jean-Luc Schaffhauser, arriverait en troisième position avec 11%, un score qui, s’il devait se vérifier, lui permettrait de provoquer une triangulaire au second tour. Dans ce cas-là, le maire sortant serait automatiquement réélu.

JOL Press : La tentation FN est-elle importante à Strasbourg ?

Dominique Duwig : Cette tentation est moins importante à Strasbourg qu’ailleurs en Alsace. La région vote assez facilement FN, en particulier dans les campagnes. En 2008, l’extrême-droite était divisée entre un parti régionaliste, appelé Strasbourg d’Abord, qui avait fait 2,17% et le FN qui avait obtenu 2,84% des voix ; à deux, ils parvenaient difficilement à 5%. Cette année, le candidat du FN est crédité de 7 à 11% des voix. C’est un score élevé.

JOL Press : Que rejettent les Strasbourgeois en priorité ?

Dominique Duwig : Les Strasbourgeois rejettent une forme de gouvernance. Le maire sortant avait déjà été maire sous le mandat de Catherine Trautmann, socialiste comme lui, qui avait été élue en 1989, réélue en 1995 et appelée au gouvernement de Lionel Jospin en 1997. Elle avait alors quitté la mairie pendant trois ans pour se consacrer au ministère de la Culture et, pendant ce temps, c’est son premier adjoint, Roland Ries, qui l’avait remplacée comme maire. Il a quitté la mairie en 2000 et Catherine Trautmann a repris son poste jusqu’en 2001. Le maire sortant a donc été maire huit ans. Il avait déclaré en 2008 qu’il ne ferait qu’un seul mandat, assurant qu’il ne voulait pas s’accrocher à son fauteuil de maire puisqu’il a 69 ans. Et, il y a quelques mois, il a expliqué qu’il retournait au combat. Ce changement d’avis lui est beaucoup reproché.

Les Strasbourgeois assistent aujourd’hui à un duel entre une ancienne maire qui a été battu de façon assez importante en 2008 (41,77%) et un maire sortant qui avait dit qu’il n’y retournerait pas. L’écologiste Alain Jund était lui aussi candidat en 2008, a gouverné pendant six ans avec Roland Ries et se représente à nouveau.

Cette campagne manque un peu de renouvellement politique. Un quatrième candidat, François Loos (UDI), qui a été ministre entre 2002 et 2007 dans les gouvernements Raffarin et Villepin, pensait pouvoir incarner ce renouveau, mais il plafonne, au grès des sondages entre 7 et 9% des intentions de vote.

JOL Press : Quelle est l’importance des enjeux nationaux dans cette campagne ?

Dominique Duwig : Je pense qu’une partie du corps électoral de gauche ne va pas vouloir se déplacer. La politique nationale aura certainement une influence sur le vote mais il ne faut pas oublier qu’il y a une exception alsacienne.  C’est la seule région qui vote à droite depuis 1986, un îlot rose au milieu d’une mer bleue.

Propos recueillis par Marine Tertrais pour JOL Press 

La Rédaction


Élections municipales Fabienne Keller PS Rassemblement Bleu Marine Roland Ries Strasbourg UMP
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Nouveaux tirs de missiles nord-coréens

Nouveaux tirs de missiles nord-coréens

27.03.2023
En Continu
La population mondiale pourrait bientôt décroître

La population mondiale pourrait bientôt décroître

27.03.2023
En Continu
Discours de Biden à Ottawa

Discours de Biden à Ottawa

26.03.2023
En Continu
La visite de Charles III reportée 

La visite de Charles III reportée 

25.03.2023
En Continu
Sur le même sujet
<strong>La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana</strong>

La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana

22.12.2022
Actualités

Une fois de plus, cette année écoulée aura été riche en bouleversements politiques. L’année 2022 restera marquée au fer rouge par le conflit en Ukraine et ses secousses aux quatre

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

26.10.2022
Actualités

Mercredi 26 octobre, le gouvernement slovène a fait savoir que le gouvernement russe avait utilisé des photos de déchets slovènes, prétendant qu’il s’agissait de déchets ukrainiens, pour étayer sa thèse

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

09.10.2022
Actualités

Suite à l’attentat perpétré sur le pont de Crimée samedi matin ayant causé la mort de trois personnes et l’effondrement partiel de la structure, Vladimir Poutine a convoqué lundi 10

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

15.08.2022
Actualités

Depuis la chute du régime, l’ambassadeur d’Afghanistan à Paris, Humayoon Azizi, refuse de reconnaître les talibans, et continue d’exercer sa représentation diplomatique au nom de la République islamique d’Iran.  Réduction

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Aller au contenu principal