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Municipales: ces villes qui peuvent basculer au second tour

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En dépit des appels à la mobilisation des abstentionnistes de gauche, ce n’est pas sereinement que les candidats socialistes se lancent dans ce 2nd tour des élections municipales : le Parti socialiste pourrait perdre une centaine de villes. Face à la progression irrésistible du FN dans un certain nombre de villes, UMP et PS ont lancé des négociations qui se soldées presque partout par des échecs. Quels sont donc ces villes susceptibles de basculer ?

Villes qui pourraient avoir un maire FN

A Béziers, le candidat soutenu par le Front national, Robert Ménard, est donné largement en tête du 2nd tour, par un sondage Ifop pour Europe 1, diffusé jeudi 27 mars. Il obtiendrait 47% des voix, contre 31% pour l’UMP, Elie Aboud. Au premier Robert Ménard avait recueilli 44,88% des voix, contre 30,17% pour Elie Aboud et 18,65% pour Jean-Michel Du Plaa (DVG).

Arrivé en tête au 1er tour à Forbach avec 35,75% des suffrages, Florian Philippot (FN) se confrontera à la liste de Laurent Kalinowski, maire PS sortant (33% au premier tour) mais aussi aux deux listes de droite, celle de l’indépendant Eric Diligent (18,99%) et celle de l’UMP Alexandre Cassaro (12,26%) qui ont choisi de ne pas fusionner. La voie est libre pour le vice-président du Front national.

A Fréjus, malgré le retrait de la socialiste Elsa Di Meo (15,58%), les deux listes de droite, celle de l’UMP Philippe Mougin (18,85%) et celle du maire sortant Elie Brun (17,61%) risquent de donner le champ libre au candidat FN, David Rachline (40,3%).

A Saint-Gilles, avec  42,3% des suffrages, le candidat soutenu par le Front national, Gilbert Collard, espère lui aussi pouvoir conquérir la mairie au 2nd tour. Et ce sera certainement chose aisée malgré le retrait d’Alain Gaido, maire sortant (PS), arrivé troisième du scrutin (23,14 %) derrière la liste UMP-UDI d’Eddy Valadier (25,36 %).

Villes qui pourraient basculer à droite

Au 1er tour, à Strasbourg, la candidate UMP, Fabienne Keller, est arrivé en tête avec 32,93% des voix. Juste derrière, le maire PS sortant Roland Ries a obtenu 31,24% des voix et le FN 10,94% des voix. Le FN ayant choisi de se maintenir, Fabienne Keller a des chances de remporter la ville dont elle a été la maire de 2001 à 2008.

Selon un sondage de l’Institut CSA pour Le Figaro et BFM TV publié ce mercredi 26 mars, Pierre Cohen (PS) l’emporterait à Toulouse par 50,5 % face à Jean-Luc Moudenc (49,5 %) au second tour de l’élection municipale ce dimanche 30 mars. En 2008, Pierre Cohen l’avait déjà emporté avec 50,42 % des voix face à Jean-Luc Moudenc (49,58 %), avec 1209 voix d’écart. L’abstention est donc au cœur du scrutin à Toulouse.

L’UMP Arnaud Robinet est arrivé légèrement en tête au premier tour des municipales à Reims avec 39,63 % devant la maire PS sortante Adeline Hazan (38,29 %) et la liste du FN Roger Paris (16,01 %). Si la liste Front de gauche (3,41 %) et celle de Lutte ouvrière (2,65 %) donnent à Adeline Hazan une réserve de voix, rien n’indique, encore une fois que la droite ne se mobilise pas à l’occasion de ce 2nd tour.

Au 1er tour, Brigitte Fouré (UDI) a recueilli 44,80% des voix à Amiens, le candidat PS Thierry Bonté 24,65% et celui du FN Yves Dupille 15,55%. La victoire lui semble donc assurée.

Avec 34,52% des voix, le maire sortant socialiste de Laval, Jean-Christophe Boyer, se retrouve en en position délicate pour le second tour, face au chef de file des sénateurs centristes, François Zocchetto (UDI), qui a atteint 46,40% avec une liste d’union de la droite au 1er tour. La ville du ministre Guillaume Garot ne devrait pas rester à gauche malgré la qualification du FN Christophe Gruau (10,12%).

A Chambéry, lors du 1er tour, la liste PS-EELV-PRG de Bernadette Laclais a obtenu 35,99% des voix et a été largement devancée par la liste UMP-UDI de Michel Dantin qui a décroché 49,66%. Chambéry qui avait pourtant basculé à gauche dès le 1er tour en 2008 semble dès lors acquis à la droite.

Villes qui pourraient basculer à gauche

A Bayonne, le socialiste Henri Etcheto est arrivé en tête au 1er avec 35,26 % des voix, devant la liste d’union de la droite de Jean-René Etchegaray (29,98 %) et celle divers droite de Sylvie Durruty (18,54 %). Les deux listes qui fusionnent au second tour. Pour gagner le candidat PS peut espérer compter sur les voix du Front de Gauche de Serge Noguès qui avait obtenu 3,23 % au 1er tour. Le scrutin s’annonce serré.

A Avignon, la liste PS-EELV conduite par la socialiste Cécile Helle (29,54 % au premier tour), qui a fusionné avec celle du Front de gauche (12,46 %), pourrait profiter d’une triangulaire pour prendre la mairie à la droite. et ce malgré l’arrivée en tête de Philippe Lottiaux (Rassemblement Bleu Marine) qui a obtenu 29,63 % des voix.

Ancienne ville communiste, Bourges (UDI) peut basculer au profit du PS, comme Calais (UMP) au profit du Front de gauche.

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