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Urgente révision des Accords de Dayton

Stjepan Mesic, ex-président de Croatie – dont la soeur habite Paris où le politicien a pu se réfugier durant la guerre des années 90 -, a organisé à Mostar, la plus grande ville d’Herzégovine, un discours sur la nécessaire et très urgente révision des Accords de Dayton, ajoutant que les Croates en Bosnie-Herzégovine doivent échapper à la ghétoisation.

Son exposé intitulé « Comment la Croatie, membre de l’EU et garante des Accords de Dayton peut aider la Bosnie-Herzégovine » a été au dernier moment déprogrammé par le maire Ljubo Beslic et le premier du canton d’Herzégovine et de la Néretva, Denis Lasic.

Les populations catholiques appelées à ne pas former de ghetos nationaux

Mais l’homme politique chevronné ne s’est pas laissé faire et il a longtemps parlé aux étudiants et citoyens : « Je suis certain qu’il est possible grâce aux actions diplomatiques de trouver des dignitaires occidentaux qui soutiendront ce projet. Il est important de faire bouger les choses et de ne pas accepter la stagnation actuelle qui n’est pas seulement inquiétante mais très dangereuse! »

Mesic a appelé les populations catholiques à ne pas former de ghetos nationaux et a réfuté les accusations d’état unitaire. L’ex-président a souligné la nécessité d’un pays démocratique et uni où les habitants ne seront pas partagés par appartenance religieuse ou nationale.

Denis Lasic, président du gouvernement du canton et le maire de Mostar Ljubo Beslic ont prévenu l’ex-chef de la Croatie qu’il ne devait pas venir en Herzégovine à cause de ses idées qui ne plaisent pas à tout le monde et peuvent détériorer la stabilité et la sécurité de la ville. A la veille de son discours, la Coordination des associations croates de vétérans de la guerre et du Conseil de la défense a estimé que Mesic durant son mandat présidentiel a marginalisé les Croates de Bosnie-Herzégovine.

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