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La Corée du Nord s’est sentie profondément injuriée. Samedi 26 avril, de passage à Séoul dans le cadre d’une tournée asiatique, Barack Obama a qualifié cette dictature d’«Etat paria» faible. Le président américain a ajouté que son isolement s’aggraverait en cas de nouvel essai nucléaire. Pour le régime de Pyongyang, ces remarques constituent des «insultes intolérables» à l’égard de son dirigeant, le jeune Kim Jong-un.
«Femme de réconfort»
Dans une réponse particulièrement acide, Pyongyang a fustigé, dimanche 27 avril, la relation du «maître et de sa marionnette» – comprendre les Etats-Unis et la Corée du Sud – et agité la menace d’un «prix élevé» à payer par la présidente sud-coréenne, rapporte Le Monde.
«Le récent comportement de Park Geun-Hye avec Obama était celui d’une fille méchante et immature qui demande à des gangsters de rosser quelqu’un qu’elle n’aime pas», a estimé le Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la Corée. «Ou celui d’une prostituée maligne acharnée à piéger quelqu’un en mettant son corps au service d’un puissant maquereau», a-t-il dit, selon l’agence d’Etat KCNA.
«Manière forte»
Le Comité a enfoncé le clou en comparant Park Geun-Hye à une «femme de réconfort des Etats-Unis». Cet euphémisme a été inventé par le Japon pour désigner le vaste système de prostitution mis en place entre 1937 et 1945. D’après la plupart des historiens, 200 000 femmes, souvent mineures, ont été enrôlées de force dans les bordels de l’armée impériale – des Coréennes, mais aussi des Chinoises, des Indonésiennes, des Philippines et des Taïwanaises.
La visite de Barack Obama en Corée du Sud «n’a fait que confirmer notre conviction ancienne que la manière forte […] est la seule option pour traiter avec le vieil ennemi américain, et renforcer notre résolution et notre détermination à poursuivre notre politique vers une guerre nucléaire totale», a ajouté le Comité, toujours d’après l’agence KCNA.