Site icon La Revue Internationale

«Contre le silence»: une campagne contre la censure au Mexique

[image:1,l]

« Savez-vous ce qu’il se passe au Mexique ? Le président Enrico Pena Neto veut mettre fin aux médias mexicains alternatifs et créer des « zones silencieuses » » déplore une jeune femme, membre de la campagne de « Contra el silencio », face caméra. Objectif de l’initiative: dénoncer le projet de loi Secondaire des Télécommunications présenté au Sénat par le gouvernement mexicain lundi 24 mars.

« Révéler au monde cette terrible réalité mexicaine »

[image:2,s]

« Si le régime veut mettre fin à la liberté des médias, s’il veut censurer Internet, et rendre le pouvoir à Televisa [ndlr : conglomérat multimédia mexicain], c’est parce qu’il ne veut pas que le monde sache ce qui est en train de se passer au Mexique. Son objectif est de cacher la réalité » explique les activistes sur leur blog. « Pour contrer cette loi dangereuse, nous devons révéler cette terrible réalité mexicaine au monde en passant par Twitter, Facebook, WordPress ».

Pour alerter l’opinion, les militants ont organisé une journée d’action le 21 avril dernier et ont ouvert parallèlement, un compte Twitter afin que les Mexicains puissent dénoncer ce « blocage d’Internet et la suppression des médias libres ».

Projet de loi contesté

Le projet de loi présenté au Sénat permettrait au gouvernement d’avoir un contrôle sur les contenus médiatiques en autorisant les compagnies de télécommunications à arrêter leurs programmes en cas de « menace pour la sécurité nationale », comme par exemple lors de manifestations, rapporte le site de France 24.

« Certains aspects du projet de loi pourraient renforcer le pluralisme tandis que d’autres menacent d’instaurer un système de surveillance du contenu médiatique par l’Etat » s’alarme l’organisation Reporters Sans Frontières qui s’inquiète dans un communiqué « de la mise en péril de l’interdiction fondamentale de la censure garantie par l’article sept de la Constitution mexicaine ».

« L’organisation s’inquiète particulièrement du droit que se réserve le pouvoir exécutif de bloquer l’accès à certains contenus, applications ou services considérés comme portant atteinte à la sécurité nationale (art. 197) » explique encore l’organisation.

Quitter la version mobile