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Départ d’Harlem Désir: quelle nouvelle orientation pour le PS?

11.04.2014 par La Rédaction

« J’ai accepté la proposition du président de la République et du Premier ministre d’entrer au gouvernement pour y être en charge des Affaires européennes », a déclaré Harlem Désir, devant le Bureau national du Parti socialiste, le 9 avril. Une nomination qui va avoir un certain nombre de conséquences. Quelle orientation politique va prendre le nouveau Premier secrétaire ? Le parti s’alignera-t-il sur la ligne du nouveau Premier ministre ? Eléments de réponse avec Gérard Grunberg, politologue, spécialiste de l’histoire du Parti socialiste.

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Le Parti socialiste, profondément affaibli après la déroute des municipales, se prépare à la succession d’Harlem Désir, nommé secrétaire d’Etat dans le gouvernement de Manuel Valls. Mais comment va s’organiser le parti ?

JOL Press : Quel est le rôle du Parti socialiste quand la gauche est au pouvoir ?

Gérard Grunberg : En règle générale, le Parti socialiste soutient le gouvernement et tente de faire la communication nécessaire autour de l’action gouvernementale. Et lorsqu’il y a des élections, le parti s’emploie à les préparer. Mais il peut y avoir des tiraillements entre le gouvernement et le parti, tiraillements partagés traditionnellement avec les députés socialistes.

Nous avons pu constater ces derniers temps, des désaccords entre l’exécutif et certains membres du PS mais cela s’est vu aussi du temps de François Mitterrand. En 1982, le président voilait gracier les généraux qui avaient participé au « putsch d’Alger » de 1961 et le chef du gouvernement Pierre Mauroy avait présenté au Conseil des ministres un projet de loi avait un projet de loi « relatif au règlement de certaines conséquences des événements d’Afrique du Nord ». Un violent débat avait alors éclaté à l’Assemblée et les députés socialistes, conduits par leur président de groupe Pierre Joxe, avaient amandé le projet de loi qui était finalement passé.

Si aujourd’hui Harlem Désir est remplacé par Jean-Christophe Cambadélis à la tête du PS, c’est peut-être justement parce que le courant du centre-gauche du parti souhaite renforcer ses positions par rapport au gouvernement et à Manuel Valls en particulier. Le Parti socialiste n’hésite pas à rappeler sa ligne politique quand il est en désaccord avec le gouvernement. Si  Jean-Christophe Cambadélis est confirmé comme successeur d’Harlem Désir, il pourra instaurer un véritable rapport de force avec l’exécutif et l’équilibre sera recréé.

JOL Press : Comment, dans ce contexte, qualifier le mandat d’Harlem Désir à la tête du PS ?

Gérard Grunberg : Harlem Désir n’a rien incarné à la tête du PS. Il avait été placé là par des proches de François Hollande pour soutenir l’action du gouvernement mais il l’a peu ou maladroitement fait. Pendant son mandat, le parti n’a que très peu existé. Ce qu’il faut dire cependant – et c’est vrai pour tous les partis – que quand un parti est au gouvernement, le pouvoir est translaté au gouvernement et le parti a un rôle très mineur, en tout cas sous la Ve République. Dans un régime parlementaire, les partis ont plus de poids que dans les régimes semi-présidentiels. Dans notre régime, le pouvoir présidentiel a beaucoup de poids. Quand l’essentiel du pouvoir est au président, les partis sont plutôt en retrait.

JOL Press : Comment va s’organiser la succession d’Harlem Désir ?

Gérard Grunberg : Selon les statuts, le Premier secrétaire doit être choisi par le vote des militants. Jean-Christophe Cambadélis a, par ailleurs, souhaité ce vote. « Si on attend le congrès statutaire, ils ne seront pas consultés et moi je souhaite qu’ils soient consultés à la fois sur celui ou celle qui sera Premier secrétaire et puis sur les grandes questions d’organisation et de rénovation du parti socialiste », a-t-il déclaré sur RTL.

Mais François Hollande aura certainement son mot à dire, on n’imposera pas à un président de la République socialiste un candidat dont il ne voudrait absolument pas. Il y a dû y avoir des discussions entre les personnalités principales du parti, le président de la République et le chef du gouvernement pour choisir quelqu’un qui irait à tout le monde. Le vote  sera malgré tout de mise car le Premier secrétaire cherchera  à être légitime.

JOL Press : Comment le Parti socialiste va-t-il pouvoir se réformer après cette déroute des municipales ?

Gérard Grunberg : Cela va être très compliqué : après la nomination de Manuel Valls à Matignon, la ligne politique du parti va être au centre de tous les débats lors du prochain congrès national du PS, le 15 avril. Il y aura beaucoup de compromis à faire entre l’orientation que veut prendre le parti, au lendemain des élections municipales, et celle du nouveau gouvernement. A la fois le Premier secrétaire voudra défendre le gouvernement et en même temps il cherchera à créer une majorité autour de lui. C’est important ce qui va se passer ces prochaines semaines. Mais toutes ces questions se règleront en interne, le parti ne communiquera que très peu sur ces négociations. Il ne faut pas s’attendre cependant à ce que le nouveau Premier secrétaire attaque le gouvernement ou se mette à le défendre avec ferveur.

JOL Press : Comment le Parti socialiste se prépare-t-il aux élections européennes qui pourraient confirmer la déconvenue des municipales ?

Gérard Grunberg : Ces élections seront une déconvenue pour le Parti socialiste. Comme les écologistes auront moins de succès que lors des dernières élections – Europe Ecologie avait obtenu autant que le PS avec 16% des voix – le PS peut tout de même espérer ne pas obtenir un score trop désastreux, mais il arrivera malgré tout très certainement après l’UMP et le Front national.

Propos recueillis par Marine Tertrais pour JOL Press

Directeur de recherche émérite CNRS au Centre d’études européennes de Sciences Po, Gérard Grunberg est l’auteur de nombreux ouvrages dont L’ambition et le remords – Les socialistes français et le pouvoir (1905-2005), co-écrit avec Alain Bergounioux (Hachette – 2005).

La Rédaction


Elections européennes Harlem Désir Jean-Christophe Cambadélis Parti Socialiste Premier secrétaire
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